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vendredi 7 février 2014

A Sotchi, Paris 2024 prend la leçon

Bernard Lapasset puise à Sotchi des raisons d’espérer pour la France, en vue d’une possible candidature pour les Jeux.

DANS LES COULOIRS de l’hôtel du CIO, Bernard Lapasset passe une grande partie de son temps à serrer des mains. Á tu et à toi avec la plupart des cardinaux de l’olympisme, le président du Comité français du sport international, chargé de conduire la stratégie sportive internationale de la France, commence l’opération charme en vue d’une éventuelle candidature parisienne aux Jeux de 2024.
Il a surtout écouté avec attention tout ce qui se disait. Car, pendant deux jours, les membres du CIO ont phosphoré autour de grandes réformes, à commencer par celle des conditions d’une candidature olympique. Rien n’est décidé mais, sur la méthode, on devrait sortir du cadre contraignant que le CIO s’était lui-même fixé après le scandale des pots-de-vin de Salt Lake City.
Thomas Bach en a marre que les membres de l’organisation ne puissent pas visiter les villes candidates et ne se basent pour voter que sur les volumineux rapports de la commission d’évaluation. «La plupart des gens ne les lisent même pas», relève d’ailleurs l’un de ses membres, le Norvégien Gehrard Heiberg.
Sur le fond, Lapasset est sorti ragaillardi de l’immense salle de réunion : «De ce qui s’est dit, je retiens deux éléments : l’innovation et la flexibilité. On doit sentir une originalité et donner l’image d’une France sportive qui s’adapte à la nouvelle donne olympique. La deuxième exigence, c’est de construire autour des athlètes. Ils doivent être associés à tous les niveaux, dans la recherche, dans la communication, dans la responsabilité.» Lapasset estime que la France va déjà dans le sens souhaité par le CIO. « On est dans le bon tempo», dit-il. Tout en n’oubliant pas d’ajouter «qu’on n’en est qu’au stade de la précandidature». Au cas où on l’aurait oublié…

 (L'Equipe)

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