Bernard Lapasset puise à Sotchi
des raisons d’espérer pour la France, en vue
d’une possible candidature pour les Jeux.
DANS LES COULOIRS de l’hôtel
du CIO, Bernard Lapasset passe
une grande partie de son temps
à serrer des mains. Á tu et à toi
avec la plupart des cardinaux
de l’olympisme, le président du
Comité français du sport international,
chargé de conduire la
stratégie sportive internationale
de la France, commence
l’opération charme en vue
d’une éventuelle candidature
parisienne aux Jeux de 2024.
Il a surtout écouté avec attention tout
ce qui se disait. Car,
pendant deux jours, les membres
du CIO ont phosphoré
autour de grandes réformes, à
commencer par celle des conditions
d’une candidature
olympique.
Rien n’est décidé mais, sur la
méthode, on devrait sortir du
cadre contraignant que le CIO
s’était lui-même fixé après le
scandale des pots-de-vin de
Salt Lake City.
Thomas Bach
en a marre que les membres de
l’organisation ne puissent pas
visiter les villes candidates et ne
se basent pour voter que sur les
volumineux rapports de la
commission d’évaluation. «La
plupart des gens ne les lisent
même pas», relève d’ailleurs
l’un de ses membres, le Norvégien
Gehrard Heiberg.
Sur le
fond, Lapasset est sorti ragaillardi
de l’immense salle de
réunion : «De ce qui s’est dit, je
retiens deux éléments : l’innovation
et la flexibilité. On doit
sentir une originalité et donner
l’image d’une France sportive
qui s’adapte à la nouvelle donne
olympique. La deuxième exigence,
c’est de construire autour
des athlètes. Ils doivent être associés
à tous les niveaux, dans
la recherche, dans la communication,
dans la responsabilité.»
Lapasset estime que la
France va déjà dans le sens
souhaité par le CIO. « On est
dans le bon tempo», dit-il. Tout
en n’oubliant pas d’ajouter
«qu’on n’en est qu’au stade de
la précandidature». Au cas où
on l’aurait oublié…
(L'Equipe)
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