dimanche 16 février 2014

Foot pro : Saint-Etienne vendeur du mois

BernardCaïazzo et Roland Romeyer, les deux coprésidents et principaux actionnaires stéphanois, peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Alors que des clubs comme Lyon, Lille ou Bordeaux traînent un déficit chronique de l’ordre de 15 à 30 M€, l'ASSE s’est remis dans le sens de la marche, à en juger par la dernière balance des transferts, collection été-hiver 2013-14.
Sur ces deux marchés, les Stéphanois ont amassé 44 M€ en indemnités, plus 3 M€ de bonus. Ils décrochent ainsi la palme du meilleur vendeur de L1 de la saison, devant Lille (42 M€ hors bonus) et Toulouse (35 M€). "Grâce à ce mercato hivernal, nous avons sécurisé financièrement le club pour deux ans en rentrant plus de 20 M€. Nous sommes tranquilles jusqu’à la prochaine renégociation des droits télé en 2016. Je crois que d’autres clubs, avec l’augmentation perpétuelle des taxes d’Etat ou encore celle à 75%, ne peuvent pas en dire autant", précise Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance.
Pour équilibrer ses finances, Saint-Etienne mise aussi sur une politique raisonnable en matière d’achats. Lors des deux derniers mercatos, les Verts ont dépensé autour de 15 M€ pour une balance positive d’environ 29 M€. Leurs plus grosses dépenses ? L’ex-Toulousain Tabanou (5 M€) et l’ancien Rennais Erding (4 M€), des
acquisitions dont le paiement est étalé sur plusieurs années, comme pour les ventes d’ailleurs. "Il ne faut pas prendre tous ces chiffres de manière brute, précise Bernard Caïazzo. Ces transferts nous permettent déjà de
combler un déficit structurel de l’ordre de 7 M€. Pour 2012-13, nous avons eu 50 M€de dépenses pour 43 M€ de recettes. Cette année, il y a en plus cette taxe à 75% (NDLR: qui coûtera environ 1,5 M€ à l’ASSE pour une dizaine de contrats supérieurs à 1 M€ par an). Avant d’acheter, on est donc obligés de rentrer cette somme pour être à l’équilibre. Là, on a pris un peu d’avance."

(France football)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.