Le Comité français du sport international (CFSI), présidé
par Bernard Lapasset, qui s’est réuni le 31 janvier dernier,
en présence de Denis Masseglia, président du Comité
national olympique et sportif français (CNOSF) et de Valérie
Fourneyron, ministre chargée des Sports, a annoncé
l’étude d’une éventuelle candidature de Paris à l’organisation
des Jeux Olympiques d’été à partir de 2024.
La ministre l’avait laissé entendre la veille, lors de l’inauguration
du vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines
(voir page suivante) : une candidature de Paris « est
une idée que nous caressons tous ». Toutefois, instruits par
les échecs successifs de Paris pour 1992, 2008, 2012 et
d’Annecy pour 2018, le mouvement sportif français et l’État
sont soucieux d’élaborer une stratégie gagnante devant le
Comité international olympique (lequel, in fine, décide de
l’attribution des Jeux).
Depuis la "perte" des JO de 2012 attribués à Londres et
l’analyse des échecs successifs de la France à accueillir
une grande manifestation sportive internationale (rapport
Kénéo), la ministre veut avancer avec méthode et prudence.
Depuis son arrivée, on a observé le transfert de la stratégie
internationale du sport français au CNOSF, la nomination
d’un Délégué interministériel aux grands événements sportifs
(DIGES), la nomination d’un Ambassadeur du Sport,
l’installation du Comité français du sport international… Autant
de jalons d’une préparation véritable à une candidature
française, en relation étroite avec le ministère des Affaires
Etrangères où ont été présentés, le 15 décembre dernier,
les grands axes de la « diplomatie sportive ».
En avril prochain, quatorze groupes de travail thématiques
seront lancés pour formuler des propositions innovantes
dans le cadre de cette réflexion partagée, associant le
mouvement sportif, l’Etat, les collectivités, le monde économique
et la société civile. Impact économique et territorial,
impact sociétal, impact international : les différents groupes
de travail devront rendre leurs conclusions pour le mois de
novembre 2014, pour une décision intermédiaire.
Dans le cas où les conclusions des travaux iraient dans le
sens d’une candidature, la deuxième étape prévoit des actions
pour fédérer les Français autour du projet olympique.
Crédo de la ministre depuis toujours, l’officialisation d’une
nouvelle candidature appellerait le soutien actif de l’ensemble
des collectivités (et non de la seule capitale) et une
mobilisation populaire nationale. A cette condition, le dossier
de candidature pourrait être finalisé à l’été 2015 pour
être soumis au CIO en septembre.
(Grandes villes hebdo)
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