jeudi 6 février 2014

Les collectivités associées à l’éventuelle candidature de Paris aux Jeux Olympiques

Le Comité français du sport international (CFSI), présidé par Bernard Lapasset, qui s’est réuni le 31 janvier dernier, en présence de Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de Valérie Fourneyron, ministre chargée des Sports, a annoncé l’étude d’une éventuelle candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques d’été à partir de 2024.

La ministre l’avait laissé entendre la veille, lors de l’inauguration du vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (voir page suivante) : une candidature de Paris « est une idée que nous caressons tous ». Toutefois, instruits par les échecs successifs de Paris pour 1992, 2008, 2012 et d’Annecy pour 2018, le mouvement sportif français et l’État sont soucieux d’élaborer une stratégie gagnante devant le Comité international olympique (lequel, in fine, décide de l’attribution des Jeux).
Depuis la "perte" des JO de 2012 attribués à Londres et l’analyse des échecs successifs de la France à accueillir une grande manifestation sportive internationale (rapport Kénéo), la ministre veut avancer avec méthode et prudence. Depuis son arrivée, on a observé le transfert de la stratégie internationale du sport français au CNOSF, la nomination d’un Délégué interministériel aux grands événements sportifs (DIGES), la nomination d’un Ambassadeur du Sport, l’installation du Comité français du sport international… Autant de jalons d’une préparation véritable à une candidature française, en relation étroite avec le ministère des Affaires Etrangères où ont été présentés, le 15 décembre dernier, les grands axes de la « diplomatie sportive ».
En avril prochain, quatorze groupes de travail thématiques seront lancés pour formuler des propositions innovantes dans le cadre de cette réflexion partagée, associant le mouvement sportif, l’Etat, les collectivités, le monde économique et la société civile. Impact économique et territorial, impact sociétal, impact international : les différents groupes de travail devront rendre leurs conclusions pour le mois de novembre 2014, pour une décision intermédiaire.
Dans le cas où les conclusions des travaux iraient dans le sens d’une candidature, la deuxième étape prévoit des actions pour fédérer les Français autour du projet olympique. Crédo de la ministre depuis toujours, l’officialisation d’une nouvelle candidature appellerait le soutien actif de l’ensemble des collectivités (et non de la seule capitale) et une mobilisation populaire nationale. A cette condition, le dossier de candidature pourrait être finalisé à l’été 2015 pour être soumis au CIO en septembre.

(Grandes villes hebdo)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.