Quelque 150.000 personnes des forces de l'ordre du Brésil seront
mobilisées pour le Mondial-2014, a déclaré un responsable du
gouvernement lors du séminaire sur la sécurité de la Fifa jeudi à
Florianopolis (sud).
"150.000 professionnels des forces de la
sécurité publique et des forces armées assureront la sécurité de la
Coupe du monde", a déclaré Andrei Rodrigues, secrétaire national
extraordinaire chargé des grands événements.
M. Rodrigues avait
dans une première estimation dévoilée le 6 février évalué à 100.000 le
nombre de ces hommes et femmes mobilisés.
Concernant les
manifestations, qui s'achèvent souvent dans des affrontements violents
depuis les marches massives de juin dernier, "nous garantissons la
liberté des manifestations pacifiques, qui sont un exercice légitime
dans une démocratie", a souligné le secrétaire national.
"Notre
préoccupation, c'est de prévenir les violences et de lutter contre le
vandalisme, a-t-il ajouté. Nous avons coordonné un plan avec les États
régionaux pour prévenir toute forme de violence et diverses mesures
notamment basées sur le renseignement".
"Nous avons un exemple
avec ce qui s'est passé à la Coupe des Confédérations: on a eu un jour
en juin plus d'un million de personnes dans les rues, et il y avait
50.000 membres de la sécurité mobilisés, a-t-il rappelé. Aucun match n'a
été perturbé, ni aucun supporter ou membre de délégation. Nous
poursuivons des entraînements constants et faisons en sorte de donner
une réponse efficace."
Le général Jamil Megud Junior a détaillé de
son côté le plan de sécurité structuré autour de onze pôles
stratégiques (frontières, prévention des menaces chimiques, biologiques,
terroristes etc.).
En mars et mai se dérouleront les matches-tests et la préparation opérationnelle des douze villes-hôtes,
et en juin s'ouvriront les centres de contrôle et de coordination et le
lancement de l'opération "Sécurité Coupe de la Fifa" pour la
compétition elle-même.
La Fifa ne se sent aucunement "cible" des
manifestations, selon son responsable à la sécurité, Ralf Mutschke. "La
situation avait commencé avec la hausse des prix dans les bus, et les
manifestants avaient profité du fait que les projecteurs du monde entier
étaient braqués sur le Brésil pour dénoncer la corruption et les
grandes sommes d'argent dépensées, a-t-il dit. Mais la Fifa ne se sent
pas ciblée, et nous ne nous cacherons pas. Nous sommes fiers d'être ici
et d'y organiser la Coupe du monde".
Le pays avait été secoué par
une fronde sociale historique en juin dernier lors de la Coupe des
Confédérations, marquée par des affrontements violents, pour protester
contre la hausse du prix dans les transports puis réclamer
l'amélioration des services publics, la fin de la corruption en
politique et pour dénoncer la colossale facture publique du Mondial.
(AFP)
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