lundi 24 février 2014

Patinage de vitesse : les Français accusent leur fédération de vouloir "détruire" leur discipline

Les membres de l'équipe de France de patinage de vitesse, éliminés vendredi en quarts de finale de l'épreuve de poursuite des JO de Sotchi, ont accusé leur fédération de vouloir "détruire la discipline" en France.

"C'est quoi la volonté de ces gens-là (les dirigeants de la fédération française des sports de glace) ? Ils sont complètement incompétents. Il faut qu'ils partent. lls nous veulent du mal, ils veulent tout simplement détruire la discipline", a réagi Benjamin Macé, l'un des trois Français engagés à Sotchi.
"C'est plus que de l'amertume. Il n'y a personne au monde que je ne déteste plus que les gens de la fédération (...) Ils nous ont pourri la vie pendant trois ans", a-t-il poursuivi.
Les patineurs qui s'entraînent à l'étranger, faute d'anneau de vitesse en France, reprochent pelé-mêle aux dirigeants de la FFSG de ne pas les avoir soutenus financièrement, de leur faire disputer les JO sans entraîneur et de ne pas les avoir alignés sur certaines compétition, notamment le 10.000 m des Jeux pour Ewen Fernandez.
Ce dernier envisage même de saisir la justice, estimant, contrairement à ce que déclare la FFSG, qu'il aurait pu être aligné sur la distance en remplacement du N.1 français, Alexis Contin, malade.
"J'ai un dossier, je vais prouver qu'ils ont tort. Il y a des chances que ça aille en justice parce qu'on ne peut pas accepter de se faire traiter de menteur dans les médias", a expliqué Fernandez.
"On a été trop bons trop vite et on commençait sûrement à faire de l'ombre à l'artistique. Ils ont voulu nous couper dans notre élan et faire en sorte que l'on ne performe plus", a jugé Macé.
Contin s'en était déjà pris à ses dirigeants avant les JO, leur reprochant de lui avoir coupé les vivres alors qu'il pouvait offrir à la France un première médaille historique en patinage de vitesse.
Mais le 4e du 10.000 m des JO-2010 de Vancouver, venu du roller, n'a pas pu défendre ses chances trop affaibli par une maladie (hyperthyroïdie), se limitant à la poursuite par équipes.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.