Des parlementaires américains, scandalisés que les athlètes
victorieux à Sotchi aient à payer des impôts sur leurs médailles et
primes remportées aux jeux Olympiques, ont déposé un texte pour les
rendre non-imposables.
Une médaille d'or remportée par un athlète
américain s'accompagne d'un chèque de 25.000 dollars de la part du
Comité olympique américain, a confirmé une porte-parole à l'AFP.
L'argent rapporte 15.000 dollars et le bronze 10.000 dollars. Pour le
fisc américain, ces dollars ainsi que la valeur réelle des médailles
s'ajoutent aux revenus et doivent donc être déclarés comme tels.
A
39,6% pour la dernière tranche du barème de l'impôt, les Olympiens les
plus aisés doivent donc s'acquitter de 9.900 dollars d'impôts
supplémentaires pour chaque prime de médaille d'or, réduisant d'autant
leur bonus (la tranche la plus basse, 10%, ne donnerait lieu qu'à une
facture de 2.500 dollars).
Des sommes négligeables par rapport aux
dizaines de milliers de dollars des contrats publicitaires signés par
certains athlètes, mais qui ont suscité la compassion patriotique d'élus
du Congrès.
"Nos athlètes olympiques incarnent vraiment l'esprit
américain", a justifié l'auteur de la proposition de loi à la Chambre
des représentants, le républicain Blake Farenthold, la semaine dernière.
"Puisqu'ils représentent notre pays sur la scène mondiale aux jeux
Olympiques d'hiver, ils devraient pouvoir compter sur notre soutien sans
faille, pas sur des impôts excessifs".
A ce jour l'initiative ne semblait pas déclencher une vague d'intérêt au Congrès, occupé par d'autres dossiers plus vitaux.
Au
moment des JO d'été de Londres en 2012, une proposition identique avait
été déposée. La Maison Blanche avait annoncé que le président Barack
Obama promulguerait la proposition si elle était adoptée par le Congrès.
Puis, les Jeux ayant pris fin, l'idée avait été oubliée.
Les
Français gagnent plus que leurs homologues américains: l'Etat verse des
primes de 50.000 euros par médaille d'or, 20.000 euros pour l'argent et
13.000 euros pour le bronze.
En revanche, "dans un souci de
solidarité nationale, les primes olympiques sont soumises à la fiscalité
de droit commun", précise le ministère français des Sports.
(AFP)
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