Le Paris SG, sanctionné dans le cadre du fair-play financier, ne
pourra inscrire que 21 joueurs en Ligue des Champions contre 25
normalement et paiera 60 millions d'euros sur trois ans, a appris l'AFP
de sources proches du dossier.
Dans le détail, le Paris SG va voir
sa masse salariale plafonnée à son niveau actuel (autour de 230
millions d'euros), selon ces sources qui confirment une information de
L'Equipe mardi.
Il n'aura le droit d'inscrire que 21 joueurs en
Ligue des Champions et ne pourra recruter cet été qu'un seul joueur,
pour un montant maximal de 60 millions d'euros. Tout autre recrutement
est soumis à une vente préalable.
Enfin, l'UEFA retiendra environ
60 millions d'euros sur trois ans sur les versements liés aux droits
télé et aux primes de résultat en Ligue des Champions.
Interrogé
par l'AFP, un porte-parole de l'UEFA n'a pas souhaité commenter ces
informations, déclarant simplement que le détail des décisions de la
chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs
(ICFC) n'avait pas encore été notifié aux clubs concernés. La
publication de ces sanctions pourrait avoir lieu vendredi.
Questionné
en conférence de presse à ce sujet, l'entraîneur du PSG Laurent Blanc a
pour sa part assuré que le club de la capitale aurait malgré tout une
"grande équipe" la saison prochaine.
"Il y a aussi le fait de
devoir aligner des joueurs formés au club. Ce n'est peut-être pas le
plus diabolique mais si tu as droit à 21 joueurs et pas 25, c'est plus
difficile", a-t-il tout de même ajouté.
Le règlement de la Ligue
des Champions prévoit en effet que sur la liste des joueurs inscrits
figurent au moins huit joueurs formés localement, c'est-à-dire ayant
passé au moins trois ans entre 15 et 21 ans au sein du club ou dans un
club du même pays. Au moins quatre d'entre eux doivent avoir été formés
par le club.
Cette saison, le PSG n'avait inscrit que 23 noms sur sa liste.
Les experts du fair-play financier reprochent en fait au club
parisien le montant du contrat d'image passé avec QTA, l'office du
tourisme du Qatar, qui assure au PSG quelque 200 millions d'euros par
an. Or, selon plusieurs sources interrogées par l'AFP, les experts
estiment à environ 100 millions d'euros par an la "juste valeur" du
contrat.
Le club devra tenir compte de la nouvelle valeur de ce contrat pour équilibrer son budget 2014-2015, avec un déficit autorisé de 30 millions d'euros maximum.
L'UEFA prévoit normalement un déficit autorisé de 45 millions d'euros la
saison prochaine.
Selon une source proche du club, Paris
"travaille déjà sur la saison prochaine en fonction de ces sanctions".
Cela semble indiquer que le club ne les contestera pas et n'ira donc pas
devant la chambre de jugement de l'ICFC, qui peut prononcer des peines
plus sévères.
Une autre source proche du club avait affirmé jeudi à
l'AFP que ces sanctions ne changeraient pas la donne : il n'y a aucune
vente de joueur majeur prévue cet été.
Pour compenser les effets
de ces sanctions, le PSG compte développer ses recettes via des revenus
de sponsoring en forte hausse, ainsi que par une augmentation du prix
des abonnements et des places au Parc des Princes.
Les revenus liés aux produits dérivés doivent aussi passer de 25 à 40 millions d'euros par an dans les prochaines années.
(AFP)
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