Le Comité international olympique (CIO) croyait avoir l'embarras du
choix pour trouver la ville-hôte des jeux Olympiques d'hiver de 2022,
mais la plupart des candidatures ont du plomb dans l'aile, à commencer
par la plus attirante, Oslo.
En novembre, elles étaient six à
avoir officiellement déclaré leurs intentions de briguer ces Jeux
d'hiver, soit le double que pour les JO précédents de 2018. Deux mois
plus tard, elles n'étaient plus que cinq, la municipalité de Stockholm
ayant enterré la candidature de la capitale suédoise.
Mais la
liste pourrait bien se rétrécir avant même que le CIO ne révèle ses
finalistes lors de la réunion de sa commission exécutive le 8 et 9
juillet à Lausanne.
Les ambitions de la voisine scandinave
semblent aussi bien compromises depuis qu'un parti de la coalition au
pouvoir en Norvège, le Parti du Progrès (droite populiste), s'est
prononcé contre le projet des Jeux d'Oslo lors de son congrès, refusant
ainsi de soutenir les garanties financières de l'Etat.
"Croire que
les JO d'Oslo coûteront moins de 50 millions de couronnes (8,5
milliards de dollars) c'est comme croire au Père Noël, quand on sait que
ceux de Sotchi ont coûté 55 milliards de dollars", a fait valoir Atle
Simonsen, leader des jeunes du Parti du Congrès, sur la chaîne de
télévision NRK.
Lviv, en Ukraine, est toujours officiellement en
course, mais le pays, au bord de la guerre civile, a bien d'autres
priorités que de nourrir des rêves olympiques.
Cracovie, tête
d'affiche d'une candidature conjointe Pologne-Slovaquie, doit elle
passer l'écueil d'un référendum le 25 mai, décidé par son maire Jacek
Majchrowski qui veut ainsi s'assurer du soutien de la population locale.
Or un sondage commandé par l'agence d'information de la radio publique
polonaise la semaine dernière donnait le non majoritaire parmi les
personnes interrogées, avec 58% contre 11% de oui.
Depuis que le mari d'une ex-responsable du comité de candidature a
été accusé de faire pression sur des journalistes pour qu'ils parlent
positivement du projet, le climat autour de cette initiative s'est bien
dégradé.
Sans compter que plusieurs membres du CIO ne sont pas
très favorables à l'idée de Jeux à cheval sur deux pays, qui
obligeraient l'instance olympique à composer avec deux fois plus
d'interlocuteurs.
Les deux candidates asiatiques, Almaty au
Kazakhstan et Pékin, ne sont pas réputées pour être des hauts lieux des
sports d'hiver, et pâtissent du fait que les Jeux seront déjà bien
ancrés en Orient dans le futur, avec PyeongChang en Corée du Sud pour
l'hiver 2018, et Tokyo en été 2020.
Almaty, dont le fait d'arme
est d'avoir organisé les jeux asiatiques d'hiver en 2011, rêve d'une
métamorphose à la façon de Sotchi, qui s'est dotée à grands frais de
patinoires, de télécabines, d'hôtels et autres infrastructures pour être
à la hauteur de l'événement en février.
Pékin a laissé un
souvenir grandiose dans l'histoire olympique avec les Jeux d'été de
2008, mais la version hivernale reste plus floue même si la capitale
chinoise s'est associée à Zhangjiakou, proche de stations de ski
fonctionnant à grand renfort de neige artificielle.
Les
prétendantes qui passeront le cut en juillet 2015 auront ensuite un an
jusqu'au vote de la ville-hôte des JO-2022 par les membres du CIO le 31
juillet à Kuala Lumpur.
Si Lviv figure parmi elles, le patron de
l'instance olympique, Thomas Bach, risque de voir enfler la polémique,
lui qui a nommé le Russe Alexander Zhukov, un proche du président
Vladimir Poutine, à la tête de la commission d'évaluation du CIO qui
inspectera les finalistes au printemps prochain.
(AFP)
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