lundi 5 mai 2014

Ligue 1 - Valenciennes, une relégation et un avenir en questions

La relégation en Ligue 2 de Valenciennes, officielle depuis sa défaite face à Bordeaux (1-0), dimanche au stade du Hainaut lors de la 36e journée de Ligue 1, est presque la seule certitude qui semble entourer l'avenir du VAFC.

Le club valenciennois, rétrogradé à l'issue d'une saison noire et après huit années d'affilée passées dans l'élite du foot français, va devoir s'activer en coulisses pour éclaircir plusieurs dossiers car les incertitudes sont nombreuses aujourd'hui.
Le budget, environ 35 millions d'euros, va évidemment chuter. Mais avant de pouvoir présenter des comptes prévisionnels pour 2014-2015, les dirigeants vont déjà devoir éponger le passif de cette dernière saison en L1.
Prévu à "moins de cinq millions d'euros", selon le président Jean-Raymond Legrand, il devait être compensé par les ventes de joueurs, mais il va augmenter en raison du classement final du VAFC, éloigné de la 12e place planifiée au budget prévisionnel.
L'an dernier, un tel différentiel de classement correspondait à 3,6 millions d'euros de pertes de droits télévisés, selon les chiffres publiés par la LFP.
Et comme le président valenciennois, qui a déjà injecté 13 millions d'euros au club, a d'ores et déjà assuré qu'il ne renflouerait plus les caisses, le flou sur les finances valenciennoises est loin de se dissiper.
"Est-ce qu'il faut s'inquiéter ? Je dirais non, mais je dirais peut-être oui demain. Je ne pense pas qu'une rétrogradation administrative soit le risque réel aujourd'hui", estimait-il, le 22 avril, après la claque (6-2) reçue face à Nantes.
Quinze jours plus tard, la prochaine conférence de presse de celui qui essaie de préparer un budget crédible pour la L2 est donc très attendue.
D'autant que le dirigeant du club nordiste est resté flou sur son avenir personnel, laissant la porte ouverte à un changement de présidence. "Je prendrai mes responsabilités. Je l'ai sauvé plusieurs années de suite, je ne vais pas le laisser tomber comme ça. Mais si un investisseur arrive, on discutera...", avait-il lâché à la même époque.
Quant au sportif, les choses ne semblent pas beaucoup plus avancées. L'entraîneur, le Belge Ariel Jacobs (60 ans), sous contrat jusqu'en juin 2015 (plus une année optionnelle), attend des nouvelles d'un "projet consistant et réaliste", a-t-il déclaré cette semaine en conférence de presse.
"Je n'en ai pas encore discuté avec le président, mais ça ne m'inquiète pas. Le plus tôt sera le mieux, mais je comprends que de telles décisions ne se prennent pas du jour au lendemain. Je présume que, lorsqu'il saura vers où il veut aller, je serai informé, a expliqué Jacobs. L'aspect division n'a rien à voir dans mon cas personnel. J'ai encore la foi, et si le métier de coach coûte beaucoup d'énergie, je la trouverai: arrêter n'est qu'une possibilité très très réduite."
Quelle que soit finalement la division où évolueront le VAFC et son entraîneur, ce dernier aura un effectif à reconstruire. Seul point positif, avec douze joueurs en fin de contrat, la masse salariale aura déjà été bien réduite.
Le club pourrait encore l'abaisser en appliquant les dispositions de la charte du football français (baisse collective des salaires de 20%, baisse possible jusqu'à 50% selon les salaires). Certains joueurs pourraient alors choisir de quitter le navire, libres, et donc de compliquer la tâche du coach valenciennois pour rebâtir une équipe compétitive, sans doute également amputée par le départ de ses meilleurs jeunes (Masuaku, Rose).

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.