La relégation en Ligue 2 de Valenciennes, officielle depuis sa
défaite face à Bordeaux (1-0), dimanche au stade du Hainaut lors de la
36e journée de Ligue 1, est presque la seule certitude qui semble
entourer l'avenir du VAFC.
Le club valenciennois, rétrogradé à
l'issue d'une saison noire et après huit années d'affilée passées dans
l'élite du foot français, va devoir s'activer en coulisses pour
éclaircir plusieurs dossiers car les incertitudes sont nombreuses
aujourd'hui.
Le budget,
environ 35 millions d'euros, va évidemment chuter. Mais avant de
pouvoir présenter des comptes prévisionnels pour 2014-2015, les
dirigeants vont déjà devoir éponger le passif de cette dernière saison
en L1.
Prévu à "moins de cinq millions d'euros", selon le
président Jean-Raymond Legrand, il devait être compensé par les ventes
de joueurs, mais il va augmenter en raison du classement final du VAFC,
éloigné de la 12e place planifiée au budget prévisionnel.
L'an
dernier, un tel différentiel de classement correspondait à 3,6 millions
d'euros de pertes de droits télévisés, selon les chiffres publiés par
la LFP.
Et comme le président valenciennois, qui a déjà injecté 13
millions d'euros au club, a d'ores et déjà assuré qu'il ne renflouerait
plus les caisses, le flou sur les finances valenciennoises est loin de
se dissiper.
"Est-ce qu'il faut s'inquiéter ? Je dirais non, mais
je dirais peut-être oui demain. Je ne pense pas qu'une rétrogradation
administrative soit le risque réel aujourd'hui", estimait-il, le 22
avril, après la claque (6-2) reçue face à Nantes.
Quinze jours plus tard, la prochaine conférence de presse de celui qui essaie de préparer un budget crédible pour la L2 est donc très attendue.
D'autant que le dirigeant du club nordiste est resté flou sur son
avenir personnel, laissant la porte ouverte à un changement de
présidence. "Je prendrai mes responsabilités. Je l'ai sauvé plusieurs
années de suite, je ne vais pas le laisser tomber comme ça. Mais si un
investisseur arrive, on discutera...", avait-il lâché à la même époque.
Quant
au sportif, les choses ne semblent pas beaucoup plus avancées.
L'entraîneur, le Belge Ariel Jacobs (60 ans), sous contrat jusqu'en juin
2015 (plus une année optionnelle), attend des nouvelles d'un "projet
consistant et réaliste", a-t-il déclaré cette semaine en conférence de
presse.
"Je n'en ai pas encore discuté avec le président, mais ça
ne m'inquiète pas. Le plus tôt sera le mieux, mais je comprends que de
telles décisions ne se prennent pas du jour au lendemain. Je présume
que, lorsqu'il saura vers où il veut aller, je serai informé, a expliqué
Jacobs. L'aspect division n'a rien à voir dans mon cas personnel. J'ai
encore la foi, et si le métier de coach coûte beaucoup d'énergie, je la
trouverai: arrêter n'est qu'une possibilité très très réduite."
Quelle
que soit finalement la division où évolueront le VAFC et son
entraîneur, ce dernier aura un effectif à reconstruire. Seul point
positif, avec douze joueurs en fin de contrat, la masse salariale aura
déjà été bien réduite.
Le club pourrait encore l'abaisser en
appliquant les dispositions de la charte du football français (baisse
collective des salaires de 20%, baisse possible jusqu'à 50% selon les
salaires). Certains joueurs pourraient alors choisir de quitter le
navire, libres, et donc de compliquer la tâche du coach valenciennois
pour rebâtir une équipe compétitive, sans doute également amputée par le
départ de ses meilleurs jeunes (Masuaku, Rose).
(AFP)
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