Le président de la Fédération russe d'athlétisme (ARAF), Valentin
Balakhnichev, s'est mis en retrait de ses fonctions de trésorier de la
Fédération internationale (IAAF), après avoir été mis en cause dans un
documentaire d'une télévision allemande sur le dopage en Russie, a
indiqué l'IAAF jeudi.
L'instance a ajouté que M. Balakhnichev avait fait ce choix en attendant les conclusions de la Commission d'éthique de l'IAAF.
D'autre
part, Papa Massata Diack, dont le nom est cité dans des accusations de
corruption, a également écrit pour demander la suspension de son
activité de consultant marketing au sein de l'IAAF.
Papa Massata est le fils de Lamine Diack, président sénégalais de l'IAAF depuis 1999, qui ne se représentera pas en 2015.
Interrogée
par l'AFP, l'IAAF a rappelé jeudi que la Commission d'éthique était
indépendante et qu'elle n'avait pas à référer de son enquête.
Diffusé
le 3 décembre sur la chaîne de télévision publique ARD, le documentaire
dressait, témoignages de sportifs à l'appui, un portrait sévère de
l'athlétisme russe, présenté comme gangrené par un dopage et une
corruption massifs.
Ce documentaire, "Dopage confidentiel: comment
la Russie fabrique ses vainqueurs", accuse le pays de doper massivement
ses sportifs et de contrôler les échantillons de sang testés.
Il y
a huit jours, le quotidien L'Equipe relatait les actions de l'ARAF pour
tenter de blanchir la marathonienne Lilia Chobukhova, 2e meilleure
chronomètre de l'histoire, suspendue en avril en raison d'un passeport
biologique incohérent.
L'Equipe faisait état de la déposition d'un
agent russe, Andreï Baranov, auprès de la Commission d'éthique de
l'IAAF. Le quotidien évoquait notamment trois versements de 150.000
euros de Chobukhova à l'ARAF afin que la fédération russe veuille bien
l'aligner aux JO de Londres en 2012.
Selon le journal, Baranov
accuse de corruption trois personnes: Balakhnichev, le conseiller
juridique de l'IAAF Habib Cissé, et Papa Massata.
En outre, des
médias britanniques accusent, sur la foi d'un courriel, M. Massata Diack
d'avoir demandé quelque 5 millions de dollars (environ 4 millions
d'euros) pour appuyer la candidature de Doha (Qatar) aux Mondiaux
d'athlétisme 2017, finalement attribués à Londres.
Le président
du CIO, l'Allemand Thomas Bach, a prévenu la semaine passée que
l'instance suprême de l'olympique réagirait conformément à sa "politique
zéro tolérance" si les accusations de dopage généralisé des athlètes
russes venaient à être prouvées.
De son côté, la Russie s'est dite
disposée à accueillir des observateurs de l'Agence mondiale antidopage
(AMA) pour enquêter sur ces accusations de dopage massif.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire