Embarqué depuis août dans un interminable feuilleton à
rebondissements autour du projet de reprise mené par le controversé
Christophe Maillol, Le Havre (L2) va passer mardi devant la DNCG et
peut-être enfin lever le voile sur son avenir.
Initialement
prévue le 30 novembre, l'audition du doyen des clubs français devant le
gendarme financier du foot a été repoussée à la demande du club normand
qui espérait que l'argent promis depuis cet été arrive.
Le dossier
semble pourtant ne pas avoir beaucoup avancé pendant ces deux semaines
supplémentaires, même si le candidat à la reprise a posté vendredi des
messages très optimistes sur son compte Twitter.
"Je me tais
volontairement. Mais j'apporterai toutes les preuves à la DNCG", a-t-il
notamment écrit, sans toutefois dire clairement si ces preuves seraient
apportées d'ici mardi.
Ce message est à mettre en regard des
nombreuses déclarations tout aussi volontaristes faites pas M. Maillol
au fil du temps, dont aucune ne s'est réalisée.
"L'argent est là,
il n'y a aucun problème", avait-il déclaré à l'antenne d'une radio
régionale fin septembre. Quelques semaines plus tard, il affirmait
s'être "engagé personnellement sur (un) règlement" avant le 23 octobre.
Et le 10 novembre, il promettait encore que "tout" serait "finalisé"
dans la semaine suivante...
Rien ne garantit donc que le rendez-vous parisien du club normand sera le dernier épisode de l'histoire.
Fin
novembre, le président du Havre, Jean-Claude Louvel, assurait pourtant
que si les fonds n'étaient pas arrivés le 16 décembre, "on passera(it) à
autre chose".
Mais quelques jours plus tard, en marge du départ
de l'entraîneur Erick Mombaerts - d'un commun accord avec le club - il
était moins catégorique.
"Imaginons qu'on défende (devant la DNCG)
le projet actuel du club, cela n'empêchera pas que le lendemain, huit
jours après, quinze jours après, l'autre dossier puisse avancer", a-t-il
alors souligné.
Vendredi, dans une vidéo postée sur le site
internet du club, le dirigeant se montrait encore confiant quant à une
issue positive du projet de reprise.
"Christophe Maillol mène un
combat, un beau combat pour obtenir les fonds pour acheter un club. Et
je pense qu'il va le gagner et je pense qu'il est en passe de le
gagner", avait-il déclaré, avant de préciser tout de même: "pour
l'instant c'est pas encore fait".
Interrogé par l'AFP, le club a refusé d'indiquer quel projet de
budget serait présenté mardi à la DNCG: Maillol ou la continuité avec
les actionnaires et les dirigeants actuels.
Mais sauf coup de
théâtre, ce devrait donc être celui de la continuité, où le HAC
s'engagera à trouver entre 1 et 2 millions d'euros pour boucler son
budget.
Il n'aurait alors d'autres solutions que de vendre des
joueurs, scénario en forme d'éternel recommencement pour ce club
formateur, que le projet de reprise visait justement à rompre.
"Ça
peut être au mois de janvier comme ça peut être au mois de juin", mais
il faudra vendre, avait reconnu Louvel il y a quelques jours.
L'incertitude
financière autour du club, à laquelle s'ajoute l'incertitude sportive
entourant la désignation d'un nouvel entraîneur, semble peser sur
l'effectif qui n'a plus gagné en championnat depuis fin octobre, même si
le président rejette toute relation de cause à effet.
"Si le sportif est perturbé par ça, il faut qu'il fasse un autre métier", a-t-il tonné sur la vidéo mise en ligne par le club.
Une
assurance qui ne suffira pas forcément mardi à Paris, car la DNCG n'est
pas du genre, elle, à se contenter de réponses de normands.
(AFP)
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