Frédéric Forte, président de Limoges éliminé de l'Euroligue
basket-ball, estime son club "dans les normes" pour accueillir de
nouveau la compétition-phare européenne, envisageant même la
construction d'une grande salle à condition d'en avoir la gestion.
Q: Cela vous donne envie d'y retourner la saison prochaine?
R:
"Bien sûr mais ça passera par un titre de champion de France. On sait
que l'Euroligue n'a pas spécialement envie dans les années à venir de
qualifier systématiquement le champion de France. Charge à nous
aujourd'hui de faire le job en championnat pour y retourner. Ce serait
pour nous une chance inespérée mais on a une double difficulté comme
tous les clubs français engagés qui ne sont jamais les mêmes depuis
quatre ans. On n'a plus l'expérience de l'Euroligue, la dernière que
l'on avait fait, c'était il y a 17 ans. Depuis, l'Euroligue a avancé
comme un TGV alors que nous on s'est arrêté. Le fait d'y retourner nous
permettrait de capitaliser et d'aller vers une remise à niveau sportive.
On a vu la vitesse, les enjeux, la discipline, tout ce qui nous
manquait".
Q: En restant dans votre salle de Beaublanc?
R:
"Entre notre titre de champion mi-juin et le début de la compétition en
octobre, il y a eu quatre mois durant lesquels le club n'a pas passé ce
temps pour le recrutement mais a dû se mettre à niveau dans le domaine
administratif, de la salle qui date de 1981. En 1997 déjà, Beaublanc
était limite au niveau des normes, donc 17 ans après, c'était obsolète.
Il a fallu changer les lumières, les vestiaires, les accès handicapés,
tout ça grâce à la mairie. L'avantage que l'on a aujourd'hui, c'est que l'on est aux normes Euroligue".
Q: Cela sera-t-il suffisant pour faire infléchir l'Euroligue qui rêve surtout de grandes métropoles?
R:
"L'Euroligue a envie de standards au niveau visibilité, retransmissions
télé, de l'accueil des équipes, des vestiaires. Elle veut ou des
grandes salles ou tout du moins plus de petites salles, ce qui n'est pas
tout à fait la même chose.
Q: La salle idéale pour le CSP, ce serait quoi?
R:
"Une contenance modulable de 8.000 places pour le quotidien, jusqu'à
12.000 pour l'exceptionnel, est une jauge incontournable mais outre la
salle, c'est la gestion, l'exploitation qui sont capitales. Si c'est
pour faire demain les grandes erreurs que l'on a vues, avec des gestions
de stades privées ou semi-privées, très clairement, je n'irais pas
dedans, il n'y aura aucun intérêt".
(AFP)
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