Rome, avec toute l'Italie, est la première ville candidate à
l'organisation des jeux Olympiques 2024, a annoncé lundi le chef du
gouvernement italien Matteo Renzi.
"J'annonce que l'Italie présente sa candidature aux jeux Olympiques 2024"
avec
Rome au centre du projet et, autour de la capitale, "toutes les villes,
Florence, Naples ou la Sardaigne", a dit le président du Conseil
italien au siège du Comité olympique italien (Coni).
Première à se
lancer officiellement, la Ville Éternelle pourrait avoir pour
adversaires Paris, probable candidate, Bakou et Doha, battues par Tokyo
pour les JO-2020, une ville américaine entre Los Angeles, San Francisco,
Boston ou Washington.
Une ville allemande entre Berlin et
Hambourg, voire une candidature conjointe des deux, pourrait également
prétendre aux JO, et peut-être une ville africaine, Durban ou le duo
Johannesburg-Pretoria, en Afrique du Sud.
Les candidatures doivent être déposées avant le 15 septembre 2015 et le CIO prendra sa décision à l'été 2017 à Lima.
M. Renzi a fait allusion aux difficultés budgétaires de l'Italie et
même au scandale de corruption "Mafia Capitale" qui éclabousse Rome.
Mais "l'Italie réunit toutes les conditions pour se mettre en jeu, sans
laisser nos problèmes nous empêcher de rêver", a-t-il affirmé.
"Notre pays trop souvent semble résigné, semble avoir réduit son
ambition", a regretté le chef du gouvernement pour justifier la
candidature.
Les nouvelles règles adoptées le 9 décembre par le
CIO aplanissent les risques budgétaires. L'Agenda-2020, plébiscité lors
de la 127e session de la famille olympique la semaine dernière à Monaco,
vise à rendre les jeux Olympiques plus flexibles, plus souples et moins
coûteux. Il permet également de recevoir les épreuves dans divers sites
et villes du même pays.
M. Renzi s'est exprimé avant la cérémonie de remise des "collari d'oro", la plus haute distinction pour un sportif italien.
Rome tente sa chance après avoir renoncé, en 2012, à la candidature
pour les JO-2020 (attribuées à Tokyo) en raison des difficultés
budgétaires évoquées par le gouvernement, alors dirigé par Mario Monti.
Le leader du parti de droite la Ligue du Nord, Matteo Salvini, avait
jugé "Renzi un homme dangereux. Nous avons encore des cathédrales dans
le désert des JO d'hiver à Turin (2006) et des dettes pour les Mondiaux
de natation à Rome (en 2009)".
(AFP)
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