Le Qatar envisage de sanctionner les entreprises qui tardent à payer
les salaires des immigrés, après de vives critiques des défenseurs des
droits de l'Homme sur leurs conditions de travail, a rapporté l'agence
officielle Qna.
Les firmes qui ne paient pas leurs travailleurs à
temps pourraient être interdites de recruter d'autres employés, selon un
projet de loi discuté jeudi en conseil des ministres, selon l'agence.
Le
texte prévoit que les administrations d'Etat suspendent tout contact
avec les entreprises qui ne payent pas les salaires à temps, et ce
jusqu'à ce qu'elles respectent cette obligation.
Il prévoit également que les salaires des travailleurs migrants soient payés à la fin de chaque mois.
Vivement
critiquées au sujet des conditions de travail des immigrés, notamment
ceux employés sur les chantiers du Mondial de football de 2022, les
autorités de ce riche pays gazier ont promis des mesures destinées à
limiter les abus.
En mai, Doha s'est ainsi engagé à améliorer la
sécurité au travail, le logement et les conditions salariales de la
main-d'oeuvre étrangère.
Mais en novembre Amnesty International a
jugé "insuffisantes" les mesures prises ou envisagées, alors que des
informations de presse ont fait état d'accidents mortels sur les
chantiers du Mondial-2022.
La FIFA a été soumise à d'énormes
pressions de groupes de défense des droits de l'Homme et d'organisations
syndicales sur ce dossier.
L'obtention par le Qatar de la Coupe
du monde 2022 a par ailleurs donné lieu à des allégations de corruption,
et une polémique fait rage sur l'opportunité d'organiser cette
compétition en été sous des chaleurs torrides.
(AFP)
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