La Française des Jeux (FDJ) a réalisé en
2014 un record de ventes en atteignant la barre des 13 milliards d'euros,
surtout grâce à l'effet du Mondial, mais prévoit une stabilité ou une
croissance modérée cette année.
"C'est la première fois qu'on franchit la barre des 13 milliards",
indique-t-on à la FDJ.
Les ventes ont progressé de 5,2% à 13 milliards d'euros, portées par "le
succès de la Coupe du monde de football qui a enregistré des records de paris",
ainsi que par le lancement de "My Million", un tirage complémentaire d'Euro
Millions, réservé à la France, souligne l'opérateur public dans un communiqué.
Ainsi, les paris sportifs atteignent le record de 2 milliards d'euros, en
croissance de 20% grâce au Mondial, et les ventes d'Euro Millions - My Million
progressent de 13% à 1,6 milliard d'euros.
Mais après ce cru très dynamique, "2015 devrait être une année de
consolidation des ventes dans un contexte économique qui reste incertain",
prévient la nouvelle PDG, Stéphane Pallez, citée dans un communiqué.
Et ce, même si 2015 connaîtra trois "vendredis 13", jour fétiche pour de
nombreux joueurs et qui s'accompagne de cagnottes spéciales. Un calendrier
exceptionnel puisqu'il faudra attendre 2037 pour que cela se reproduise.
En outre, l'année verra le lancement d'une nouvelle formule de jeu en
groupe, qui offrira la possibilité de jouer à plusieurs pour une même grille de
Loto.
A travers son nouveau plan stratégique "à horizon 2020", la présidente
entend mettre l'accent sur la numérisation de l'offre et "la modernisation de
l'organisation commerciale".
Son pari: positionner l'opérateur "parmi les secteurs d'avenir de
l'économie française".
Si l'activité numérique accélère "avec un triplement de la croissance des
mises" (+16,7% à comparer à +5,5% en 2013) pour atteindre 478 millions d'euros,
le développement de l'usage mobile est aussi un fait marquant.
Il concerne plus de 20% des mises numériques pour le Loto et l'Euro
Millions ainsi que 40% pour ParionsWeb (paris sportifs en ligne).
L'activité sur le réseau physique, qui représente 96,3% des ventes, n'est
cependant pas en reste et a augmenté de 4,8%. Au total, 32.700 points de vente
sont présents dans 11.500 communes.
Pilier de l'activité de FDJ, les paris sportifs représentent 15,2% des
ventes contre 13,3% en 2013.
En 2014, plus de 3 millions de parieurs ont misé en moyenne 12,8 euros par
semaine. L'intérêt pour le Mondial a été flagrant puisqu'il a généré 192
millions d'euros de paris.
Les jeux de tirage ont réalisé 3,8 milliards d'euros de ventes, en hausse
de 1,7%: ce sont 21,2 millions de joueurs qui ont misé 3,4 euros par semaine en
moyenne.
Comme en 2013, les Français sont restés très nombreux à jouer des sommes
modérées: tous produits confondus, près de 27 millions de joueurs ont misé en
moyenne 9,3 euros par semaine.
Mais le nombre de joueurs chanceux devenus millionnaires (211) a triplé par
rapport à 2013, grâce au jeu My Million qui a fait remporter 139 jackpots de 1
million d'euros.
La FDJ est détenue à 72% par l'Etat, à 20% par les "anciens émetteurs de
billets de la Loterie nationale" (associations d'anciens combattants et de
blessés de guerre, sociétés privées de change et de jeux, mutuelle des
fonctionnaires du Trésor public), ainsi que par les salariés et le groupement
de courtiers Soficoma.
En 2014, elle a mis en place un programme spécial de prévention concernant
l'interdiction de jeu et des paris sportifs aux mineurs.
L'an dernier, l'arrivée à la tête du groupe de Stéphane Pallez, nommée
début octobre, avait ravivé les spéculations sur une possible privatisation
partielle de l'entreprise publique, à l'heure où le gouvernement entend
amplifier ses cessions d'actifs. Mais début décembre, le Journal du Dimanche
avait assuré qu'une telle idée, "trop complexe à réaliser", avait été
abandonnée.
(AFP)
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