Le prince Ali, candidat à la présidence de
la Fifa dont il est actuellement vice-président, a dénoncé la "culture de
l'intimidation" au sein de l'institution et appelé à un "débat public", mardi à
Londres lors d'une conférence de presse.
"A l'évidence, il y a un peu la culture de l'intimidation, si l'on peut
dire ainsi, à la Fifa", a déclaré le Jordanien de 39 ans, président de sa
Fédération et membre de la famille royale, en présentant son projet. "Je ne
peux développer qu'en rappelant que, dans le passé, certains qui ont pris des
positions de principe, ont fini par être punis pour cela".
Le prince Ali bin Al Hussein est, avec le Néerlandais Michael van Praag et
le Portugais Luis Figo, en lice pour détrôner le président actuel Joseph
Blatter, grand favori pour un cinquième mandat.
"Et si l'on parle de transparence, j'aimerais voir avant l'élection un
débat public en présence également du président en exercice pour que tout le
monde puisse voir les positions de chacun", a-t-il souhaité.
"Blatter est le président et le président doit être tenu responsable de ce
qu'il se passe, a-t-il poursuivi alors que la Fifa fait face à des accusations
de corruption dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
"J'ai beaucoup de respect pour ce qu'il (Blatter) a fait dans le passé.
Mais si l'on aborde à proprement parler la réforme, je ne pense pas qu'on
puisse dire qu'on l'ait vu. Il a aussi fait la promesse qu'il ne se
représenterait pas et manifestement, ce n'est pas le cas. En toute honnêteté,
je pense qu'il faudrait donner leur chance à d'autres, y compris moi-même",
a-t-il encore estimé.
"Cela dit, j'ai conscience que certaines Confédérations organisent dans
quelques mois leurs propres élections. J'espère juste que les choses se
dérouleront équitablement, qu'elles iront dans la bonne direction", a-t-il
conclu.
Le prince Ali a également indiqué qu'il avait reçu les parrainages, outre
celui de son pays, du Belarus, de Malte, de l'Angleterre, des Etats-Unis et de
la Géorgie pour le scrutin du 29 mai.
(AFP)
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