Un rapport d'experts publié lundi en ligne par le ministère de l'Ecologie conclut à la « faisabilité » du projet alternatif de modernisation du site de Roland-Garros permettant de préserver l'intégrité du Jardin des Serres d'Auteuil.
"Le présent rapport conclut à la faisabilité technique de la couverture de
l'autoroute" A13 préconisée par les associations de défense du Jardin des
Serres d'Auteuil, selon les experts. "Aucun obstacle juridique ne s'oppose à la
réalisation du projet alternatif" qu'elles ont présenté, ajoutent-ils.
"Sans contester les objectifs généraux poursuivis par la Fédération
Française de Tennis (FFT) pour moderniser et étendre le site de Roland Garros",
les associations sont opposées à toute extension du site de Roland Garros dans
le jardin, rappelle le rapport. Elles refusent la destruction, prévue dans le
projet, d'une partie des serres pour construire, en plein site naturel protégé,
un nouveau court semi-enterré de 5.000 places.
"En compensation des terrains contestés, la proposition alternative
envisage, d'une part, de construire une dalle couvrant partiellement
l'autoroute A13 afin d'y implanter plusieurs courts et, d'autre part, de
réaménager différemment certaines installations implantées à l'intérieur du
périmètre actuel", expliquent les experts.
Sur le plan financier, il ressort "que le coût de la couverture de
l'autoroute prévue dans le projet des associations, sur une longueur d'une
centaine de mètres, est estimé à 60 millions d'euros", relèvent-ils.
Or, "ce coût est partiellement compensé, à hauteur d'environ 40 millions
d'euros, par un coût moindre d'aménagement du stade de 5.000 places, qui serait
réalisé par la surélévation du court n°1 actuel".
"En tout état de cause, (...) il serait nécessaire que les différentes
options possibles fassent l'objet d'études à un niveau suffisant pour pouvoir
être comparées objectivement et en toute transparence", pointe le document.
Dimanche, la FFT, soutenue par la ville de Paris, avait déploré le "retard
pris" dans l'instruction des permis de construire, disant attendre "avec
impatience" le début des travaux.
En novembre, les trois permis de construire avaient reçu un avis favorable
de la part du commissaire enquêteur chargé de l'enquête publique.
Dans son avis, le commissaire enquêteur avait voulu lever les inquiétudes
des associations et s'était attaché à démontrer les nombreux inconvénients de
la couverture partielle de l'autoroute A13.
Les associations avaient ensuite dénoncé une "parodie de consultation".
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal doit encore statuer sur le projet.
(AFP)
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