La Fédération française de tennis, "réjouie" par le "plein soutien"
du gouvernement au projet de nouveau Roland-Garros, toujours contesté
par des associations, mise sur un début des travaux en septembre,
a-t-elle affirmé jeudi.
"Les permis de construire étant annoncés
dans les prochaines semaines, le chantier va pouvoir commencer en
septembre prochain pour livrer le magnifique court dans le jardin des
Serres d'Auteuil dès 2017 puis doter le court Philippe-Chatrier d'un
toit rétractable en 2019", a annoncé la FFT dans un communiqué.
Manuel
Valls a donné raison mercredi à la Fédération française de tennis et à
Anne Hidalgo contre Ségolène Royal et les associations sur le projet de
modernisation du stade de Roland-Garros à Paris, qui abrite l'un des
quatre tournois du Grand Chelem de tennis.
Le Premier ministre lui
a "confirmé le plein soutien du gouvernement à tous les volets" du
projet d'extension du site défendu par la Fédération et "son attachement
à ce qu'il puisse aboutir dans les meilleurs délais".
"L'Etat
donnera en conséquence son accord à l'ensemble des procédures relevant
de sa compétence dans les prochaines semaines, afin de permettre
rapidement un début des travaux" d'agrandissement du stade de la Porte
d'Auteuil, avait précisé M.Valls.
Le "plein soutien du
gouvernement" affirmé par le Premier ministre "rend justice à la
démarche et au travail de la FFT", s'est félicitée la Fédération
française de tennis qui avait peu goûté la position de Ségolène Royal
sur le sujet.
De son côté, dans un communiqué intitulé "Le
chantier de Roland-Garros construit sur les ruines de la démocratie
participative", l'association France Nature Environnement (FNE) qualifie
la déclaration de Manuel Valls de "sérieux coup de canif dans le
discours du président de la République en faveur d'un renouveau de la
démocratie participative".
François Hollande avait affirmé fin novembre,
lors de la conférence environnementale, que "tout doit être fait pour
que sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés,
que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient
pris en compte et que l'intérêt général puisse être dégagé".
La FNE estime que "la décision relève du ministère de l'Ecologie" et non du Premier ministre.
"La
FFT craint-elle l'avis de la commission supérieure des sites,
perspectives et paysages convoquée par la ministre de l'Ecologie pour
étudier le projet présenté par la FFT de même que son alternative ?",
interroge l'association, alors qu'une réunion de cette Commission,
présidée par la ministre, est prévue le 10 mars.
En tout état de
cause, relève la FNE, "le projet étant situé dans l'emprise du site
classé du Bois de Boulogne, la délivrance des permis de construire ne
pourra intervenir qu'avec l'accord donné par le ministre chargé des
sites".
Dans le JDD, fin février, la ministre de l'Ecologie avait reproché à la FFT de "vouloir passer en force" sur "un site classé".
La
N.3 du gouvernement avait commandé un rapport d'expert, publié
mi-février, qui avait conclu à la "faisabilité" du projet alternatif de
modernisation du site, défendu par des associations pour préserver
l'intégrité du Jardin des Serres d'Auteuil à Paris.
Selon des
spécialistes du dossier, Mme Royal n'a pas dit son dernier mot et
devrait monter au filet pour essayer d'obtenir gain de cause auprès du
président François Hollande.
(AFP)
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