Joseph Blatter, président de la Fifa profondément secouée par des
affaires de corruption, n'est pas disposé à entreprendre de "voyages à
risque" tant que "tout n'est pas clarifié", selon des propos diffusés
dimanche dans la presse allemande.
"Tant que tout n'est pas
clarifié, je n'entreprendrai pas de voyage à risque", a dit le Suisse de
79 ans au journal Welt am Sonntag, sans autre précision.
L'instance
internationale du football est dans la tourmente depuis plusieurs
semaines avec l'arrestation fin mai de sept dirigeants anciens et
actuels pour corruption, escroquerie et blanchiment d'argent à la
demande de la justice américaine. M. Blatter, lui-même très contesté, a
annoncé début juin, juste après sa réélection à la tête de la Fifa,
qu'il allait remettre son mandat en jeu.
Dans ce contexte M.
Blatter a renoncé à se rendre au Canada pour le Mondial de foot féminin,
qui se clôt dimanche, invoquant des "raisons personnelles". En
revanche, il a indiqué au Welt am Sonntag qu'il irait bien en Russie fin
juillet pour le tirage au sort des groupes de qualification du
Mondial-2018.
Dans son interview, M. Blatter revient aussi sur
l'attribution à la Russie et au Qatar respectivement des Mondiaux 2018
et 2022.
"Avant l'attribution des Mondiaux au Qatar et en Russie
il y a eu deux interventions politiques. MM. Sarkozy et Wulff ont essayé
d'influencer leur délégué", explique-t-il, en référence au président
français Nicolas Sarkozy et à celui de l'Allemagne Christian Wulff, en
poste à l'époque.
La fédération allemande (DFB), notamment, "a été incitée (par M. Wulff) à voter pour
le Qatar à cause d'intérêts économiques", selon M. Blatter, qui avait
déjà à plusieurs reprises formulé ce type de critiques à l'encontre de
la France et de l'Allemagne.
(AFP)
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