Le président exécutif du Dinamo Zagreb Zdravko Mamic et son jeune
frère Zoran, l'entraîneur de l'équipe, soupçonnés de corruption et de
fraude fiscale, ont été placés en détention provisoire pour un mois
dimanche, a annoncé le club champion de Croatie.
Accédant à la
demande du parquet, un juge du tribunal de Zagreb a décidé que les deux
frères, placés en garde à vue samedi, devaient rester en détention
pendant un mois, le temps de l'enquête, pour ne pas influencer des
témoins, précise dans un communiqué le Dinamo.
Le club dénonce une
décision "infondée et étrange" et se tient "fermement debout derrière"
les frères Mamic, se disant convaincu de leur innocence.
Le Bureau national de lutte contre la corruption (USKOK) soupçonne les frères Mamic, ainsi qu'un haut responsable de la fédération croate de football (HNS) et un inspecteur des impôts, d'évasion fiscale
et d'avoir donné et reçu des pots-de-vin pour plusieurs millions
d'euros.
Les infractions présumées ont coûté 118 millions de
kunas, soit 15,5 millions d'euros, au club et 12 millions de kunas (1,6
million d'euros) à l'Etat, selon l'USKOK, qui les fait remonter à 2008.
Damir
Vrbanovic, président exécutif de la HNS et ancien patron du Dinamo, et
l'inspecteur des impôts ont également été placés en détention provisoire
pour un mois.
Les frères Mamic ont été arrêtés samedi à la
frontière croate à leur retour de Slovénie, pays voisin où ils
préparaient la saison prochaine avec leurs joueurs.
Cette
arrestation s'est déroulée deux jours après les perquisitions de la
police aux domiciles des frères Mamic et dans les locaux du club et de
la fédération.
Mais
Zdravko Mamic, 55 ans, considéré comme l'homme le plus influent du
football croate, a nié les accusations, les qualifiant d'"absolument
inutiles et construites". Il a affirmé qu'elles étaient politiquement
motivées, accusant le Premier ministre Zoran Milanovic.
Réputé
pour ses excès de colère en public, Zdravko Mamic a déjà été poursuivi
en justice à plusieurs reprises pour injures et menaces publiques,
notamment contre des journalistes.
En 2014, il a été condamné pour
diffamation envers l'international croate d'origine brésilienne Eduardo
da Silva, et acquitté pour incitation à la haine envers un ministre
appartenant à la communauté serbe.
(AFP)
Avec sa famille, une véritable mafia qui étouffe le Dynamo et le football Croate.
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