La société Guy Dauphin Environnement (GDE) prévoit d'ouvrir en
septembre son centre de déchets construit à proximité du prestigieux
haras du Pin dans l'Orne, et très contesté, a affirmé lundi le directeur
général délégué de GDE.
"On pense que courant septembre on pourra
reprendre une exploitation avec une montée en charge progressive", a
déclaré Hugues Moutouh à l'AFP.
Samedi, le député apparenté PS
Yves Goasdoué avait affirmé devant quelque 550 opposants que ce qui doit
devenir la plus grande décharge de résidus de broyages automobiles de
France "n'ouvrira(it) pas".
Le site, qui n'a été ouvert que deux
jours en octobre 2013 avant d'être bloqué pendant près d'un an par des
opposants, est vivement contesté par le monde du cheval comme par le conseil régional PS. Il est situé sur des terres de réputation internationale
pour l'élevage équin. Des personnalités comme Michel Onfray, Bartabas ou
Thierry Ardisson ont apporté leur soutien aux opposants.
En
janvier, après des mois de blocage, GDE avait dit espérer une ouverture
"avant l'été", après des travaux de remise en état nécessaires, selon la
société.
Ces travaux "commencent maintenant", a assuré lundi M.
Moutouh. Ils n'avaient pas encore démarré car GDE attendait que soit
bouclée une expertise visant à évaluer les dégâts, a expliqué le
directeur, par ailleurs avocat et préfet hors cadre. Selon lui, Cette
expertise doit être rendue le 30 décembre mais elle est suffisamment
avancée désormais pour que les travaux puissent commencer.
GDE demande en effet plus de 16 millions d'euros aux opposants et à l'État qui ne les avait délogés qu'au bout de presque un an.
En
juin, le tribunal d'Alençon a repoussé au 22 septembre sa décision
concernant cette demande d'indemnisation. "Nous récupérerons chaque
centime qui nous est dû", a ajouté M. Moutouh, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, à l'Elysée.
Interrogé
lundi par l'AFP, le député a maintenu ses propos. GDE "ne peut dire
autre chose. Ce serait renoncer à ces indemnités. Je pense qu'une
recherche de compromis est en cours", a dit M. Goasdoué pour qui la
bataille judiciaire en cours est en train de tourner à l'avantage des
opposants, ce que conteste GDE.
La société est un des acteurs
clés et en plein essor du recyclage en France, grâce à son propriétaire
Claude Dauphin, affréteur du Probo Koala et bête noire des écologistes.
Le cargo avait déversé en 2006 des résidus toxiques à Abidjan, mortels
selon l'ONU.
(AFP)
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