lundi 6 juillet 2015

Espagne: un nouveau président à la Fédération de tennis en plein scandale

Fernando Fernandez-Ladreda a pris jeudi la présidence de la Fédération espagnole de tennis (RFEF) en pleine tourmente après la suspension puis la démission de José Luis Escanuelas, soupçonné de mauvaise gestion.

"Mon premier objectif est de récupérer la normalité institutionnelle et sportive", a déclaré le nouveau président dans un communiqué.
Son arrivée marque un tournant dans la crise qui secoue la RFEF depuis plusieurs mois.
L'ex-président José Luis Escanuelas a annoncé sa démission jeudi, effective le 19 juillet, après avoir été suspendu la veille par le Conseil supérieur des Sports (CSD) dans la foulée de l'ouverture d'une procédure disciplinaire par le Tribunal administratif du sport espagnol (TAD) contre lui et la vice-présidente Olvido Aguilera.
Le TAD avait déjà suspendu l'ex-président pour un mois, le 24 juin, lui reprochant de ne pas fournir les documents nécessaires à l'audit des comptes de la fédération.
Dimanche, à la veille du début du tournoi de Wimbledon, des joueurs ont publié une lettre ouverte dénonçant "la détérioration de la situation" dans le tennis espagnol due, selon eux, à "une direction chaotique et agressive" du président José Luis Escanuelas qui "a fait passer ses intérêts personnels devant ceux du sport".
Ils y fustigeaient également "l'inexistence d'un plan stratégique pour le développement et la promotion du tennis", à l'approche, pour l'Espagne, du barrage d'accession en première division de la Coupe Davis programmé en Russie durant le week-end du 17 au 19 juillet.
La lettre a été signée par 44 anciens et actuels joueurs ou membres de l'encadrement technique, qui demandaient aux autorités compétentes de prendre des mesures.
Le numéro 10 mondial Rafael Nadal était lui-même monté au créneau, regrettant "un spectacle lamentable" offert par la discipline en Espagne.
"La RFET n'est rien pour nous. Nous ne dépendons pas d'elle, nous avons notre propre circuit", avait tranché la star du tennis espagnol.
La démission du président intervient après des mois d'une tension entre les joueurs et la fédération qui avait connu un pic lors de la nomination, en septembre, de l'ex-joueuse Gala Leon comme capitaine de l'équipe masculine espagnole pour la Coupe Davis, la première femme à occuper ce poste.
Elle succédait à Carlos Moya, écarté après la sortie de l'Espagne du Groupe mondial de la Coupe Davis après son élimination en barrage contre le Brésil (3-1).
Moya avait alors critiqué l'absence des principaux joueurs espagnols lors du barrage, notamment de Nadal et David Ferrer.
Critiquée, Gala Leon, directrice sportive de la fédération depuis l'été 2014, avait dénoncé "un débat sexiste".
Elle visait notamment l'oncle et entraîneur de "Rafa", Toni Nadal, qui avait estimé "préférable que (le capitaine de la Coupe Davis) soit quelqu'un avec une expérience dans le monde masculin du tennis".
Selon la presse, Gala Leon a présenté sa démission la semaine dernière, mais elle a été refusée par la fédération.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.