Accès des handicapés, respect de la diversité, gestion des déchets...:
les organisateurs de l'Euro-2016 de football ont présenté jeudi un plan
exhaustif en matière de développement durable et de responsabilité
sociale qui, ils l'espèrent, fera de l'événement une référence en la
matière.
"Nous n'allons pas chercher l'idéal mais traiter le
concret, apporter des solutions fiables et pas faire des incantations", a
résumé Jacques Lambert, patron d'Euro-2016 SAS, chargé d'appliquer en
France, l'an prochain, la politique de l'UEFA en matière de RSE
(responsablité sociale des entreprises).
Pour ce faire, les deux
entités ont dégagé huit priorité: l'accès aux stades, et plus
généralement aux événements et lieux de l'Euro pour tous, le respect de
la santé avec une campagne pour un tournoi sans tabac, le respect de la
diversité et de la non-discrimination, et celui des cultures. En matière
d'environnement, l'usage des transports publics et de la mobilité
douce, la gestion des déchets, la consommation optimale d'énergie et
d'eau, et la responsabilisation des fournisseurs en matière de RSE.
Quelque 250 volontaires sur les 6500 que comptera l'événement seront
mobilisés sur les opérations de développement durable et notamment 60
sur l'accessibilité, 110 sur la campagne sans tabac et enfin 80 sur les
problématiques de gestion des déchets et de transport.
La
pollution liée aux transports est traditionnellement responsable de 50%
de l'empreinte environnementale des grands événements. Pour donner
l'exemple, les collaborateurs de l'UEFA sont invités à se déplacer en
train, une solution simple entre la Suisse et la France. En cas
d'obligation de prendre l'avion, ils doivent compenser leur empreinte
carbone via des dons qui financeront deux projets d'implantation
d'éoliennes en Nouvelle-Calédonie.
L'écocalculateur mis à
disposition des spectateurs permettra également à ces derniers de
chiffrer l'empreinte écologique de leur présence sur les sites. Son
utilisation sera encouragée et récompensée par la perspective de
remporter huit places pour la finale.
La politique en matière d'environnement et de développement durable de l'Euro-2016 sera supervisée par deux grands témoins, "des guides, des vigies" selon
Jacques Lambert, en la personne de Tony Estanguet, triple champion
olympique de canoë et membre du CIO, et Emmanuelle Asman, présidente du
Comité paralympique français, nommés fin mai par le président de la
République dans le comité des 11 Tricolores chargés de sensibiliser les
Français à 11 thématiques autour de l'Euro.
A terme, les
organisateurs de la compétition continentale espèrent décrocher la
fameuse labellisation Iso 2021, une norme que jusqu'à présent seuls les
Jeux de Londres et Roland-Garros ont réussi à obtenir sur le terrain des
grands événements sportifs.
(AFP)
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