Le président du parc national de la Vanoise (Savoie) a mis en garde
jeudi contre la création d'un "parc à deux vitesses" face au refus de
nombreuses communes d'adhérer à sa nouvelle charte.
"J'ai
parfaitement entendu les récriminations que l'on adresse aujourd'hui au
parc et qui sont nombreuses", a lancé Guy Chaumereuil, président du
conseil d'administration du parc, lors d'une inauguration à Aussois
(Savoie), selon une copie de son discours transmise à l'AFP.
"Le
parc a 50 ans et (...) il n'a pas toujours convaincu (...) les
populations de son utilité, de son apport pour le développement du
territoire", a-t-il reconnu.
Institué par un décret du 6 juillet
1963, le parc de la Vanoise est le premier parc national créé en France
et forme en son coeur un espace protégé de 535 km2, où habitent quelque
1.800 bouquetins et 4.000 chamois.
Situé en plein coeur de la
Savoie, il compte en son sein quelques-uns des plus grands domaines
skiables du monde (Val Thorens, Courchevel, Tignes, Val d'Isère), qui
n'ont besoin ni de ses moyens financiers, ni de sa notoriété pour
attirer les touristes.
En 2012, lors d'une première consultation sur le nouveau projet de charte, 26 des 29 communes de l'aire d'adhésion du parc avaient émis un avis négatif, menaçant de réduire celui-ci à la portion congrue.
Le projet de charte, qui doit être approuvé en septembre par les conseils municipaux, engage le parc et les communes pour les quinze années à venir.
Selon
M. Chaumereuil, "l'empilement des règlementations de toutes natures" a
pu alimenter "l'impression que le parc a surtout été un empêcheur de
tourner en rond".
Mais il a réfuté "l'idée que le parc ait eu,
une seule fois, la volonté de nuire aux populations" ou soit "redevable
de l'ensemble des réglementations nationales et européennes souvent
considérées comme un fardeau".
Le président du parc a jugé "probable" qu'en octobre prochain, à l'issue des votes des communes, "un parc à deux vitesses" voit le jour face aux refus de nombreuses communes d'adhérer.
"Il faudra (...) continuer de dialoguer" et montrer "que la charte n'était pas un traquenard", a-t-il plaidé.
(AFP)
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