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vendredi 15 avril 2016

Le maire de Nice veut légaliser la reconnaissance faciale pour l'Euro-2016

Christian Estrosi, maire (LR) de Nice, a indiqué vendredi avoir écrit au Premier ministre Manuel Valls pour demander la légalisation de l'utilisation de la reconnaissance faciale par les caméras de surveillance avant l'Euro-2016.
  Pour surveiller les "fan-zones" lors de l'Euro-2016, la ville de Nice a testé un système de surveillance par reconnaissance faciale.
  "Il s'agit de la reconnaissance automatique d'une personne grâce à son visage", a expliqué M. Estrosi lors d'une conférence de presse. "Si une personne figure dans le fichier de personnes recherchées et qu'elle est détectée par la caméra, l'alerte est donnée" et la personne interpellée.
  "Il s'agit d'un système totalement différent de celui qui est en vigueur dans les aéroports de Paris Charles-de-Gaulle et Lyon Saint-Exupéry, où il s'agit simplement de comparer le visage à la photo d'un passeport. Ici, ce système, s'il était étendu à toutes les caméras de la ville après l'Euro, pourrait aussi permettre de détecter une personne disparue ou en fugue", a-t-il ajouté.
  Le système a été développé en partenariat avec les sociétés Engie (prestataire de la ville pour le réseau de caméras) et Nec, qui a développé ce logiciel de reconnaissance faciale.
  "Mais aujourd'hui, a précisé M. Estrosi, la loi ne permet pas de relier le fichier des personnes recherchées ou les personnes fichées S à ce logiciel de reconnaissance faciale, il faut donc une évolution législative. Mais le gouvernement peut aller vite et inscrire dès la semaine prochaine, s'il le veut, ce texte à l'ordre du jour du Parlement".
  Dans l'après-midi, le député (LR) et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a fait part, de son intention de déposer en début de semaine prochaine, une proposition de loi visant à autoriser l'interconnexion de ces fichiers. M. Ciotti demande le soutien de la majorité et du gouvernement pour cette proposition de loi qui, selon lui, "doit être adoptée dans les plus brefs délais pour permettre son entrée en vigueur avant l'Euro 2016".
  Le coût de l'installation, pour les 18 caméras concernées par la fan-zone de Nice, serait, à raison de 25.000 euros par caméra équipée du logiciel, de
400.000 euros, à la charge de la collectivité locale, qui pourrait aussi bénéficier d'aides de l'État, du département ou de la région, selon M.
Estrosi, comme c'est déjà le cas pour les caméras actuelles.
  La fan-zone de Nice est aujourd'hui la seule, parmi les dix fan-zones de France prévues pendant l'Euro, à avoir prévu d'installer des portiques détecteurs de métaux pendant l'événement. La ville de Nice compte aujourd'hui
1.250 caméras, soit une pour 283 habitants.

(AFP)

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