Christian Estrosi, maire (LR) de Nice, a indiqué vendredi avoir écrit au
Premier ministre Manuel Valls pour demander la légalisation de
l'utilisation de la reconnaissance faciale par les caméras de
surveillance avant l'Euro-2016.
Pour surveiller les "fan-zones"
lors de l'Euro-2016, la ville de Nice a testé un système de surveillance
par reconnaissance faciale.
"Il s'agit de la reconnaissance
automatique d'une personne grâce à son visage", a expliqué M. Estrosi
lors d'une conférence de presse. "Si une personne figure dans le fichier
de personnes recherchées et qu'elle est détectée par la caméra,
l'alerte est donnée" et la personne interpellée.
"Il s'agit d'un
système totalement différent de celui qui est en vigueur dans les
aéroports de Paris Charles-de-Gaulle et Lyon Saint-Exupéry, où il s'agit
simplement de comparer le visage à la photo d'un passeport. Ici, ce
système, s'il était étendu à toutes les caméras de la ville après
l'Euro, pourrait aussi permettre de détecter une personne disparue ou en
fugue", a-t-il ajouté.
Le système a été développé en partenariat
avec les sociétés Engie (prestataire de la ville pour le réseau de
caméras) et Nec, qui a développé ce logiciel de reconnaissance faciale.
"Mais aujourd'hui, a précisé M. Estrosi, la loi ne permet pas de
relier le fichier des personnes recherchées ou les personnes fichées S à
ce logiciel de reconnaissance faciale, il faut donc une évolution
législative. Mais le gouvernement peut aller vite et inscrire dès la
semaine prochaine, s'il le veut, ce texte à l'ordre du jour du
Parlement".
Dans l'après-midi, le député (LR) et président du
conseil départemental des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a fait part, de
son intention de déposer en début de semaine prochaine, une proposition
de loi visant à autoriser l'interconnexion de ces fichiers. M. Ciotti
demande le soutien de la majorité et du gouvernement pour cette
proposition de loi qui, selon lui, "doit être adoptée dans les plus
brefs délais pour permettre son entrée en vigueur avant l'Euro 2016".
Le coût de l'installation, pour les 18 caméras concernées par la
fan-zone de Nice, serait, à raison de 25.000 euros par caméra équipée du
logiciel, de
400.000 euros, à la charge de la collectivité locale,
qui pourrait aussi bénéficier d'aides de l'État, du département ou de la
région, selon M.
Estrosi, comme c'est déjà le cas pour les caméras actuelles.
La fan-zone de Nice est aujourd'hui la seule, parmi les dix fan-zones
de France prévues pendant l'Euro, à avoir prévu d'installer des
portiques détecteurs de métaux pendant l'événement. La ville de Nice
compte aujourd'hui
1.250 caméras, soit une pour 283 habitants.
(AFP)
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