Quelque 80.000 personnels participant à l'Euro-2016 de football en
France ont été passés "au crible" des fichiers de police et 300
"exclus", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur.
Bernard
Cazeneuve a ajouté par ailleurs qu'aucune menace terroriste précise
visant la Tour Eiffel à Paris, au pied de laquelle est installée la
grande fan zone parisienne sur le Champ-de-Mars, n'était parvenue
jusqu'à lui.
Accompagné du président de l'association des villes
hôtes de l'Euro, le maire de Bordeaux Alain Juppé, M. Cazeneuve a évoqué
longuement la sécurité du championnat d'Europe de football, qui débute
vendredi pour un mois, devant la commission des Lois de l'Assemblée
nationale.
Il a rappelé le "contexte exceptionnel" de "menace" terroriste "élevée"
pesant sur la compétition, estimant que "céder sur l'Euro eut été céder à l'odieux chantage des terroristes".
Des "moyens sans précédent ont été engagés", a-t-il réaffirmé
détaillant les plus de 90.000 personnes qui seront mobilisées,
militaires, forces de l'ordre ou bénévoles.
"L'ensemble des personnels a été criblé", a-t-il précisé, soit quelque
80.000
personnes et 300 d'entre elles ont été "exclues". Selon des sources
policières, les autorités ont vérifié si ces personnels n'étaient pas
fichés par la police, notamment pour radicalisation.
"Nous prenons
un maximum de précautions" même si le "risque zéro n'existe pas", a une
nouvelle fois insisté Bernard Cazeneuve.
"Des agents spécialisés"
de sécurité privée "ont été recrutés, moitié hommes - moitié femmes"
pour les fan zones et ont fait l'objet d'un "criblage avant toute
délivrance d'accréditation", a dit de son côté M. Juppé.
Le
ministre de l'Intérieur a été sous le feu des observations et critiques
d'élus du parti Les Républicains, les députés parisiens Nathalie
Kosciusko Morizet, Philippe Goujon et Pierre Lellouche. Ils se sont
déclarés inquiets du choix du Champ-de-Mars.
"100.000 personnes au
pied de la Tour Eiffel c'est prendre un risque inconsidéré et énorme",
c'est "la cible de Daech" comme l'ont été "les tours" jumelles "à New York", a estimé M. Lellouche.
Il n'y a pas "de menace" sur le célèbre monument parisien, a rétorqué
le ministre. "Je démens, ce n'est jamais arrivé jusqu'à moi (...) il ne
faut pas inventer."
S'il devait y en avoir "sur tel ou tel lieu,
j'adapterai" le dispositif, a-t-il réaffirmé, rappelant qu'une cellule
réunissant les services de renseignement sera présente sept jours sur
sept place Beauvau. "J'ai parfaitement conscience que, s'il y avait le
moindre problème, je serais en première ligne" et "j'assume mes
responsabilités", a-t-il aussi dit.
(AFP)
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