mercredi 21 septembre 2016

Plans régionaux sport-santé : les Pays de la Loire en pole position

Le sport-santé, tout le monde en parle… mais tout le monde n'avance pas au même rythme. En 2012, sous l'impulsion de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et de Valérie Fourneyron, alors ministre des Sports, un plan gouvernemental visant à faire de la pratique des activités physiques et sportives (APS) un outil essentiel de la stratégie nationale de santé publique voyait le jour. Ce plan prévoyait une déclinaison régionale : des plans régionaux sport-santé bien-être (PRSSBE) pluriannuels (2013-2016), coordonnés par les agences régionales de santé (ARS) et les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). Alors que la période de référence n'est pas encore achevée, la région Pays de la Loire est la première à tirer un bilan de son action.
Pour ses promoteurs et ses partenaires, dont le conseil régional, le PRSSBE en Pays de la Loire s'était donné pour objectif le développement des APS, d'une part pour le plus grand nombre, et particulièrement les femmes, les jeunes scolarisés, les jeunes adultes, les seniors à domicile et les salariés ; d'autre part pour des populations spécifiques : personnes en situation de précarité sociale et/ou financière, personnes âgées dépendantes, personnes placées sous main de justice, personnes en situation de déficience intellectuelle, handicap psychique, moteur ou sensoriel, personnes vivant avec une pathologique chronique.
Côté réalisations, le bilan est plutôt riche. Outre une campagne de communication à destination de 12.567 acteurs de la région (cabinets médicaux, pharmacies, collectivités territoriales, clubs sportifs, associations de prévention, mutuelles…), la création d'un site internet et des rencontres pour inciter les acteurs de différents secteurs à construire des projets sur leur territoire, le PRSSBE en Pays de la Loire a conduit deux actions de fond.

Formation des professionnels de santé

Tout d'abord, le Creps de Nantes (centre de ressources, d'expertise et de performance sportives) a organisé des sessions de formation en direction des acteurs travaillant avec des publics fragilisés et des professionnels de santé sur le thème de l'entretien motivationnel. Au 30 avril 2016, 221 personnes des secteurs sport, santé et social ont été formées.
Ensuite, avec l'appui du comité régional olympique et sportif (Cros), 269 clubs ont été labellisés afin de proposer une pratique orientée loisir et bien-être pouvant correspondre aux attentes des personnes sédentaires, n'ayant pas de pathologie. Le label a été octroyé aux clubs disposant notamment d'un créneau non orienté vers la compétition de type fédéral, d'un intervenant sur ce créneau et d'un dispositif financier pour l'accueil du public socialement ou financièrement défavorisé.
Enfin, différentes actions en direction de publics spécifiques ont été mises en place. Ainsi, un appel à candidatures en direction des Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et des Ssiad (services de soins infirmiers à domicile) a permis à 39 projets, représentant 220 établissements et services, de bénéficier du financement d'un temps d'éducateur sportif. Au total, ce sont 4 millions d'euros qui ont été accordés par l'ARS et la DRDJSCS entre 2013 et 2016 au titre du PRSSBE.

(Localtis)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.