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jeudi 24 novembre 2016

Hauts-de-France: La région est loin d'être aussi sportive qu'elle ne le croit

On a le stade Pierre-Mauroy, mais la région manque d’équipements sportifs. C’est le constat qui ressort de la première étude réalisée sur le sujet et dévoilée, ce mardi, par l’Insee au niveau de la région Hauts-de-France. « Cette étude doit servir d’outil stratégique pour appréhender une vraie politique sportive dans notre région », souligne Claude Fauquet, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Picardie. 20 Minutes retient trois pistes de réflexion.

Augmenter le nombre d’équipements ? En 2016, près de 25.000 équipements sportifs (en comptant le moindre terrain de football) ont été recensés, soit une moyenne de 42 pour 10.000 habitants, alors que la moyenne nationale se situe à 47. Mais c’est surtout la diversité des situations qui pose question : dans le Nord et le Pas-de-Calais, on tombe en dessous de 30. « Ce chiffre est à relativiser dans la mesure où les zones moins urbanisées, moins denses, paraissent mieux pourvues en équipements sportifs au regard du nombre de résidents », souligne l’Insee. En revanche, l’accessibilité est plutôt bonne : jamais plus de 30 minutes de transport où que l’on réside.
Motiver la pratique ? Les sportifs pratiquants, comme les clubs sportifs, sont moins représentés dans la population régionale qu’à l’échelle nationale. C’est dans l’espace périurbain que se trouvent le plus de licenciés avec une très forte proportion d’enfants entre 10 et 14 ans : ils représentent plus de 60 %. Sans surprise, c’est le football qui se taille la part du lion en s’appropriant près d’un licencié sur cinq. Le hic, c’est qu’en général, plus on est pauvre, moins on se licencie. « Assimilée à un loisir, la pratique d’un sport reste une activité coûteuse pas forcément prioritaire pour les populations les plus précaires que ce soit à la campagne ou en ville », analyse l’Insee.
Créer des emplois ? Un constat s’impose : entre fin 2008 et fin 2013, à une période où la région a perdu 50.000 emplois, les activités sportives en ont créé 1.500, notamment les petites associations. Aujourd’hui, on compte 14.000 emplois liés au sport dans la région. « Il y a un vrai potentiel de création d’emplois et de sécurisation des parcours », conçoit André Bouvet, directeur régional de la Jeunesse et des Sports. Seul bémol dans l’étude, la très forte part du bénévolat, près présent dans les petits clubs, et notamment dans le football, n’a pas été prise en compte. « Nous sommes conscients de cette situation, assure André Bouvet. C’est un élément à prendre en compte dans la politique à mettre en place pour développer le sport. »

(20 minutes)

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