1 900 gigaoctets répartis sur plusieurs disques durs, 18 millions et
des poussières de documents et des sommes astronomiques en euros et en
dollars : les chiffres de l’enquête de Der Spiegel sur les coulisses financières du football, à laquelle nos confrères de Mediapart ont participé, donnent mal à la tête. Pêle-mêle, ceux qu’il faut retenir de ce premier volet :
- Depuis 2008, Cristiano Ronaldo aurait planqué 149,5 millions
d’euros. Sept ans de fraude, grâce aux divers montages financiers et
l’existence des paradis fiscaux, durant lesquels l’attaquant portugais
n’aura payé que 5,6 millions d’euros d’impôts - soit 4% de la somme
totale. En 2014, par peur de se faire prendre, ses représentants en
déclarent une infime partie au fisc. Bizarrerie à ce niveau : un
redressement à son endroit est lancé, mais il n’écope d’aucune pénalité
de la part des autorités espagnoles.
- En décembre 2014 et alors que le régime fiscal espagnol est en
passe de se durcir pour les millionnaires étrangers, les droits
marketing de Cristiano Ronaldo auraient été cédés en catastrophe pour
74,7 millions d’euros. Le messie s’appelle Peter Lim, milliardaire
singapourien et président de Valence, club largement fourni par Jorge
Mendes, l’agent tout puissant épinglé par l’enquête. Toujours le même
système : l’argent se retrouve dans deux sociétés basées aux Iles
Vierges britanniques, qui permettent à Ronaldo d’économiser 31 millions
d’euros d’impôts. Au total, il ne paiera que 2,7 millions sur les 74,7
millions.
- L’enquête révèle des données très factuelles. Les quinze
maisons du joueur, les bolides et le salaire versé par le Real Madrid au
portugais sur l’année 2014 : 34 672 988,31 euros. Aussi, sur une paire
de chaussures vendue 325 euros en magasin, Ronaldo touche 13 euros -
l’argent fini dans une société offshore dans les Iles Vierges
Britanniques. En tout, son patrimoine s’élèverait à 209 millions
d’euros, éparpillés entre la Suisse et le Luxembourg.
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