« A vie, ce sera le Vélodrome. Sinon ça va être quoi après Orange ? Le Fleury Michon Stadium ? » : Sébastien, 44 ans, est à la fois un supporter de l’OM et un voisin du stade. Du genre nostalgique : « J’ai vu de ma fenêtre quand ils ont enlevé les lettres de la façade, pour mettre Orange. Ça m’a fait quelque chose. » « Ce sera toujours le Vél », le rassure un autre supporter.
« Ça ne va pas se faire en six mois… Plutôt trois-quatre ans »
Ces réticences, nombreuses, n’inquiètent pas du tout l’opérateur téléphonique : « Il faudra longtemps avant que les Marseillais ne disent Orange Vélodrome. C’est normal, le nom précédent est une marque forte », martèle Nathalie Clere, directrice d’Orange dans le Sud-Est. Bertrand Avril, spécialiste du marketing sportif, embraye : « Ça ne va pas se faire en six mois, c’est plus long que ça. Pour moi, c’est l’histoire d’au moins trois-quatre ans ». Ça tombe bien : le contrat, dont le montant est resté secret, est signé pour dix ans.« On est dans un pays où le marketing est plutôt mal vu », poursuit l’expert du cabinet Uniteam. Alors qu’aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, les noms sont repris sans problème, en France tout le monde a tendance à rechigner. Et d’autant plus quand il existe déjà un nom…
« C’est plus facile avec un stade neuf. Là vous avez un nom, le Vélodrome, qui a 80 ans d’histoire », reprend Bertrand Avril. Voilà pourquoi les Matmut Atlantique (Bordeaux) ou Allianz Riviera (Nice) sont eux beaucoup plus utilisés, et notamment par les journalistes (on notera qu’à Bordeaux, les ultras n’en veulent pas, mais alors pas du tout.)
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