samedi 2 mars 2013

Le temps se couvre sur Roland-Garros

Le tribunal administratif de Paris a rendu vendredi 1er mars son jugement sur la convention signée entre la ville de Paris et la Fédération française de tennis pour l’extension du stade Roland-Garros. Les juges ont suivi les conclusions du rapporteur public, qui, par deux fois, avait recommandé l’annulation. Ladite convention est bien illégale au double motif que les conseillers de Paris n’avaient pas reçu une information suffisante et que le taux de la redevance versée par la FFT à la ville est "manifestement trop faible au regard des avantages consentis".

Interrogés sur les difficultés de la procédure avant l’assemblée élective récente du président de la FFT, tant Hughes Cavallin, le président de la ligue de Paris, que Jean Gachassin, président de la FFT, avaient alors envisagé le scénario d’un refus du tribunal administratif. Cavallin parlait alors d’aller devant le Conseil d’Etat si besoin. Quant à Gachassin, il invoquait plus prosaïquement de "faire travailler huissiers et avocats".
Les avocats de la mairie sont déjà au travail. La ville va faire appel de ce jugement, en demandant le sursis à exécution. Même si ce sursis est accordé par la cour administrative d’appel de Paris, on voit mal la FFT entamer les travaux qui doivent faire passer la superficie de Roland-Garros de 8,5 à 12,4 ha, et édifier un court de cinq mille places dans les serres d’Auteuil.
L’objectif fédéral d’une inauguration de l’extension à l’horizon 2018 sera dur à tenir. La FFT a cependant fait savoir par la bouche de son directeur général, Gilbert Ysern : "On s’attendait un peu à cette décision. On avait déjà revu notre calendrier pour une livraison finale en 2018. Il n’y a pas de plan B."

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.