"Le professionnalisme [dans le rugby] a amené
une certaine démission sur les principes
et les convictions premières.
Aujourd’hui, on a trop souvent
l’impression que la communication
prime sur l’action et même sur le réel.
Depuis toujours, le pouvoir était sur
le terrain.Maintenant, il est autour
du terrain. L’attitude et le comportement
d’un rugbyman sont devenus
très proches de ceux d’un footballeur.
Au Racing, je vois un
joueur arriver en Porsche et
prendre deux places pour se garer.
Le briefing et le débriefing qui
importent sont ceux de l’agent,
pas ceux de l’entraîneur. Le vestiaire
est ouvert aux quatre vents
alors que c’est le seul endroit qui
doit absolument appartenir aux
joueurs. Là, on se regarde, on
s’étreint, on s’explique, on se prépare
à un combat, pas à un bal
musette... Pour résumer, nous étions
éduqués avec les autres, par les
autres et pour les autres, et maintenant
tout est beaucoup plus fonction
de l’intérêt particulier." Pierre Berbizier, entraîneur du Racing-Métro.
(Source : L'Equipe)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire