vendredi 12 juillet 2013

Allianz Arena de Nice : radioscopie économique

Dédié au football, l’Allianz Riviera (35.000 places) ouvrira ses portes en septembre 2013. Il offrira également des rencontres de rugby en accueillant le Racing Club de Toulon (les négociations sont en cours), des séminaires et des concerts grâce à ses tribunes rétractables permettant d’accueillir jusqu’à 45.000 spectateurs.

Comme la plupart des nouvelles enceintes de l’Euro, à l’exception du futur écrin lyonnais, l’Allianz Riviera est financé par un partenariat-public privé (PPP). Le coût total du projet atteint 243,5 millions d'euros, dont 69 millions assurés par les collectivités locales et le reste, 174,5 millions, financé par la société NES dont les actionnaires sont Vinci Concession (50%), la Caisse des dépôts et consignations et la SEIEF (société d’investissement South Europe Infrastructure Equity Finance). 

La ville de Nice et NES ont signé une concession de trente ans, dont deux et demi de construction, au terme de laquelle l’exploitant s’engage à rendre le stade "dans un parfait état", précise Xavier Lortat-Jacob. La ville, quant à elle, devra verser chaque année 10,8 millions desquels est déduite la redevance du club. Ce qui fait quand même 291 millions sur les vingt-sept années d’exploitation. 

Que se passerait-il en cas de relégation ? "Nous avons prévu ce risque dans les conditions de mise à disposition du stade. Il serait supporté par la ville de Nice le cas échéant", précise le maire Christian Estrosi. 

Côté business, les dirigeants niçois ont fait des calculs prudents. Ils misent ainsi sur une augmentation des recettes de billetterie, sponsoring et merchandising de l’ordre de 5 millions. "Mais nous tablons sur une même augmentation de 5 millions des charges", tempère Julien Fournier en citant les dépenses liées à l’accueil ou à la sécurité. 

C’est surtout la redevance qui va augmenter puisque, jusqu’à présent, le club ne payait quasiment rien pour occuper le stade du Ray. Désormais, il devra verser entre 1 et 2 millions par an plus des royalties sur les recettes des matches. "C’est l’hypothèse de 24.000 spectateurs qui a été retenue pour estimer le montant de la redevance. Cette projection a été faite par des experts qui se sont fondés sur les exemples de stades rénovés ou neufs", explique Christian Estrosi. Soit trois fois plus que la moyenne de spectateurs au Ray la saison dernière, qui s’établissait à 8.466. 

Pour l’instant, un peu plus de la moitié des loges a trouvé preneur. L’OGCN espère étoffer son club de partenaires qui pourra se réunir et faire des affaires au stade en dehors des jours de match. L’ambition du club rejoint celle de NES, qui souhaite que l’Allianz Riviera tourne tout le temps. Dans cette optique, il mise sur un plan d'affaires mêlant les matches de l’OGC Nice, les rencontres de gala du RC Toulon, quatre à six grands concerts à partir de l’année prochaine et une activité colloques et séminaires quotidienne.

En vrac...
Deux ans de travaux 

10 ans de contrat entre l’OGC Nice et l’agence de marketing Sportfive pour commercialiser les loges du stade. 
18 millions d'euros versés par l’assureur Allianz pour donner son nom au stade pendant neuf ans. 
20 millions de subvention de l’Etat. 

44 loges de 12 à 18 places et 16 salons de 55 à 2000 m². 
200 manifestations par an prévues par la mairie à l’Allianz Riviera. 
640 euros le pack de 17 matches en première catégorie pour les nouveaux abonnés et 540 euros pour les anciens. 
7.000 m² de panneaux solaires intégrés à la membrane du toit. 
8.000 abonnés, au 3 juillet, en tribunes grand public et en loges. 
100.000 pièces de collection dans les 2.000 m² d’exposition du Musée du sport attenant au stade. 

(Source : France football)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.