jeudi 25 juillet 2013

Qui veut la peau du président de la DNCG ?

Richard Olivier, président de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) est convoqué devant le comité exécutif de la FFF. Il va devoir s’expliquer sur une interviewaccordée, jeudi dernier, au quotidien Les Echos, dans laquelle il évoquait les comptes déficitaires des clubs professionnels pour la saison passée (connus depuis longtemps), tout en militant pour une réduction de 20 à 18 équipes en Ligue 2 et une plus grande indépendance accordée à l’organisme qu’il dirige.

Ces déclarations n’ont plu ni à Frédéric Thiriez, le président de la LFP, ni à Noël Le Graët, son homologue de la FFF. Résultat : celui qui vient d’être réélu à l’unanimité, pour quatre ans, par ses pairs, à la tête du gendarme financier du football professionnel, risque gros. Dans le règlement de la DNCG, il est en effet stipulé (article 7) que "les membres des commissions sont soumis à une stricte obligation de confidentialité et de non-divulgation des faits, actes et informations dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leur fonction. Toute infraction à cette disposition entraîne l’exclusion de la commission par le comité exécutif de la FFF".
En fait, Richard Olivier, en poste depuis 2008 (il siège à la DNCG depuis vingt-cinq ans), agace depuis des mois en raison de son indépendance d’esprit et de sa propension à rappeler les clubs à leurs devoirs financiers. Il s’est fait quelques ennemis, qui utilisent aujourd’hui le prétexte de cet entretien pour essayer de se débarrasser de lui. Mais il est difficile d’imaginer qu’ils aillent aussi loin. Le résultat serait en effet dévastateur pour le football français, au vu du caractère exemplaire de la DNCG,dont l’action est louée depuis sa création, en1984. Récemment encore, un rapport sur le fair-play financier européen et son application au modèle économique des clubs français, piloté par le député du Rhône Thierry Braillard, relevait que "la France figure d’ores et déjà à l’avant-garde, grâce au travail effectué, depuis plusieurs années déjà par la DNCG et, en particulier, sa commission de contrôle des clubs". Dès lors, qui pourrait comprendre qu’elle soit décapitée ? Au 30 juin dernier, les clubs français ont bouclé leur quatrième exercice déficitaire d’affilée.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.