Richard
Olivier, président de la direction
nationale du contrôle de gestion
(DNCG) est convoqué devant le comité exécutif de la FFF. Il va devoir s’expliquer sur une
interviewaccordée, jeudi dernier,
au quotidien Les Echos, dans laquelle il évoquait les comptes déficitaires des clubs professionnels
pour la saison passée (connus
depuis longtemps), tout en militant pour une réduction de 20 à
18 équipes en Ligue 2 et une plus
grande indépendance accordée à
l’organisme qu’il dirige.
Ces déclarations n’ont plu ni à Frédéric
Thiriez, le président de la LFP, ni
à Noël Le Graët, son homologue
de la FFF. Résultat : celui qui vient
d’être réélu à l’unanimité, pour
quatre ans, par ses pairs, à la tête
du gendarme financier du
football professionnel, risque
gros.
Dans le règlement de la DNCG, il
est en effet stipulé (article 7) que
"les membres des commissions
sont soumis à une stricte obligation de confidentialité et de non-divulgation des faits, actes et informations dont ils ont pu avoir
connaissance en raison de leur
fonction. Toute infraction à cette
disposition entraîne l’exclusion
de la commission par le comité
exécutif de la FFF".
En fait, Richard Olivier, en poste
depuis 2008 (il siège à la DNCG
depuis vingt-cinq ans), agace
depuis des mois en raison de son
indépendance d’esprit et de sa
propension à rappeler les clubs à
leurs devoirs financiers. Il s’est fait
quelques ennemis, qui utilisent
aujourd’hui le prétexte de cet entretien pour essayer de se débarrasser de lui. Mais il est difficile
d’imaginer qu’ils aillent aussi
loin. Le résultat serait en effet dévastateur pour le football français, au vu du caractère exemplaire de la DNCG,dont l’action est
louée depuis sa création, en1984.
Récemment encore, un rapport sur le fair-play financier
européen et son application au
modèle économique des clubs
français, piloté par le député du
Rhône Thierry Braillard, relevait que "la France figure d’ores
et déjà à l’avant-garde, grâce au
travail effectué, depuis plusieurs
années déjà par la DNCG et, en
particulier, sa commission de
contrôle des clubs". Dès lors, qui
pourrait comprendre qu’elle soit
décapitée ? Au 30 juin dernier, les
clubs français ont bouclé leur
quatrième exercice déficitaire
d’affilée.
(Source : L'Equipe)
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