vendredi 2 août 2013

Saint-Quentin-en-Yvelines sera bien le seul pôle d’entraînement pour le cyclisme de piste

L'ambiguïté est levée. Il n’y aura plus deux pôles d’entraînement pour le cyclisme de piste de haut niveau en France. Saint-Quentin-en-Yvelines, qui abritera à partir de l’an prochain non seulement le vélodrome mais aussi le siège de la fédération, sera le centre national d’entraînement et il sera même pluridisciplinaire (piste, BMX,VTT, cyclisme féminin, etc.). C’est certes sa vocation, "sauf que cela n’était pas écrit", précise Vincent Jacquet, le DTN. Dès lors, les athlètes qui espéraient demeurer à Hyères – comme le sprinteur Kévin Sireau par exemple – savent désormais à quoi s’en tenir. "Saint-Quentin, ça va être une maison, LA maison, insiste le DTN. Tout le monde va savoir où il habite. L’église au milieu du village, elle est là." C’est depuis cette plate-forme que doivent s’envisager les partenariats avec les universités et industries environnantes pour développer un programme de recherche capable de répondre au surinvestissement britannique qui a payé aussi bien à Pékin qu’à Londres.
"Le pôle de Hyères (qui a donné à la piste tricolore de nombreuses médailles olympiques ou mondiales) a vécu sous cette forme-là, tranche Vincent Jacquet. Il y a eu deux teams qui se sont affrontés (avec le groupe de l ’Insep) , sauf que la notion d’équipe était à deux vitesses." Pour autant, "c’est une évidence que l’on ne peut pas ignorer un équipement de cette qualité", insiste Jacquet, d’autant que le vélodrome de Hyères a l’avantage d’être financé quasi-entièrement par les collectivités territoriales (communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée). "Il y a là- bas un collège, un lycée, il faut poser les bases pour que Hyères se consacre à la détection des meilleurs talents à l’horizon 2020. Cela va être une nouvelle aventure. Mais la détection ne sera pas que là. Avec Bourges (vélodrome inauguré le 14 septembre), Bordeaux, Roubaix et bientôt Lorient, le quadrillage de la France doit prendre du sens."
Le président de la FFC, David Lappartient, a imaginé le concept d’une équipe professionnelle transversale fédérale à hauteur de 20 millions d’euros (qui restent à trouver) pour offrir les ressources nécessaires aux athlètes de toutes les disciplines (piste, VTT, BMX et une équipe route comme tête de gondole)."C’est un bon projet qui libérerait l’athlète des contingences matérielles, mais on doit encore travailler, estime le DTN. Qui dit financement dit retombées,mais il faut aussi protéger le maillot tricolore. Ça ne se brade pas. Je ne suis pas méfiant à l’égard de ce projet, mais vigilant."

(Source : L'Equipe)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.