Les ligues française et anglaise de rugby, représentantes des clubs
professionnels, ont annoncé dimanche la création d'une coupe d'Europe
concurrente à la compétition actuelle qui débutera à partir de la
2014-2015 et sera nommée Rugby Champions Cup.
Cette annonce scelle
la fin des négociations entamées en 2012 pour la réforme de la Coupe
d'Europe et au point mort depuis plusieurs mois.
Cette nouvelle
compétition "sera ouverte aux équipes des trois ligues professionnelles
en Europe", soit française, anglaise et celtique (qui réunit des
franchises écossaises, galloises, irlandaises et italiennes), précise la
Ligue nationale de rugby (LNR).
"Elle sera basée sur le principe
de qualification liée aux résultats sportifs, selon un format attractif,
de haut niveau, et équitable entre les différentes ligues. Elle aura
également vocation à s'ouvrir à de nouveaux pays européens",
ajoute-t-elle.
"Les clubs français et anglais ont déjà confirmé
leur engagement dans cette nouvelle compétition et une cellule de
travail commune a été chargée de préparer son lancement lors de la
saison 2014-2015. Les conditions d'organisation sportive, commerciale et
financière de la Rugby Champions Cup seront présentées au cours du mois
d'octobre".
Poids lourds économiques et sportifs du rugby
européen, les ligues française (LNR) et anglaise (Premiership rugby)
avaient demandé en 2012, comme le prévoyait les accords-cadre qui
régissent les compétitions européennes (Coupe d'Europe et Challenge
européen), une renégociation du format de la Coupe d'Europe vers un
système de qualification homogène, ce qui entraînerait une réduction de
24 à 20 du nombre d'équipes engagées, ainsi que du calendrier et de la
répartition financière des gains.
Les Celtes et les Italiens s'y opposent, y voyant une volonté de les affaiblir.
Les
différents actionnaires de l'ERC, soit les fédérations et représentants
des clubs des grandes nations européennes, ont négocié sans succès une
refonte des compétitions européennes (Coupe d'Europe et Challenge
européen) et de l'accord d'actionnariat, sur initiative franco-anglaise.
"La
situation n'a pas évolué malgré les efforts que nous avons fait pour
obtenir une remise à plat de la compétition. Le temps passe et nous
n'avions pas d'autre alternative" a expliqué à l'AFP une source
française proche du dossier.
Un médiateur avait pourtant été nommé vendredi pour tenter de débloquer les négociations.
(AFP)
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