« Il se pourrait bien que nous
ayons fait une erreur », avait balancé Sepp Blatter, le président de la Fifa le mois dernier, à propos de
l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Une semaine plus tard, dans les
colonnes de Die Zeit, il envoyait un missile sur la tête des Européens en
admettant « qu’il y avait eu des influences directes des chefs de
gouvernement européens » pour favoriser un vote en faveur du Qatar. Une charge ciblée visant Michel
Platini ?
Le président de l’UEFA n’a jamais nié le rendez-vous de l’Élysée à
quelques jours de la désignation des pays hôtes des Coupes du monde 2018
et 2022. Il se pourrait même qu’il ait été piégé. Mais il a lui-même rendu
public son vote en faveur du Qatar. Un choix à bulletin secret qu’il n’avait
aucune obligation de révéler. Personne ne serait alors étonné qu’il ait
changé d’avis et n’ait pas soutenu la candidature des États-Unis comme
l’ancien capitaine des Bleus l’avait envisagé. Depuis plusieurs mois, les
désaccords entre Platini et Blatter se sont accumulés. Mais le Valaisan est
trop subtil pour attaquer de front son possible successeur à la tête de la
FIFA. Selon plusieurs sources, les patrons du foot international auraient
même déjà passé un accord. Blatter soutiendra Platini s’il décide de se
présenter. En contrepartie, Platini, s’il est élu, donnerait à Blatter ce qu’il
réclame : un poste de président d’honneur, siégeant au comité exécutif avec un droit de vote. Une tendance confirmée par Wolfgang Niersbach lors
d’une interview accordée à l’hebdomadaire Sport Bild, la semaine dernière.
«Platini n’a pas encore pris sa décision à 100% mais il a tendance à vouloir
franchir le pas, a raconté le président de la Fédération allemande. Il y a un
pacte entre lui et Blatter qui repose sur le respect afin de ne pas évoquer ces
questions durant la Coupe du monde au Brésil.»
(France football)
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