Le Qatar sera "prêt quelle que soit la date" choisie par la Fifa pour
organiser le Mondial-2022, a affirmé dans un entretien avec l'AFP
Nasser Al-Khater, directeur exécutif de Qatar-2022, le Comité
d'organisation.
La fédération internationale annoncera après une vaste consultation si le Mondial se tiendra en été ou en hiver.
Vous avez annoncé récemment le début des travaux pour un premier stade. Quand débuteront les autres chantiers ?
"Nous considérons que 2014 est l'année du début des réalisations. Nous
avons, en effet, présenté le design du stade d'Al Wakrah à la
mi-novembre et les travaux ont déjà commencé. Nous annoncerons le
lancement de cinq nouveaux stades en 2014. Donc, c'est l'année où l'on
aura les premières avancées visibles sur le terrain. Nous avons prévu 12
stades dans notre candidature. Mais nous savions qu'au bout du compte,
ce serait entre huit et 12. Les discussions avec la Fifa à ce sujet se
poursuivent."
La Fifa a lancé une grande consultation pour savoir quand organiser le Mondial-2022. Quelle est la position du Qatar ?
"Nous pensons toujours organiser la Coupe du monde en été, c'est pour
cela que nous nous sommes portés candidats et c'est ce que nous avons
promis. Mais je pense qu'il est normal que le monde du football puisse
se mettre d'accord et décider avec toutes ses composantes s'il doit y
avoir un changement. En ce qui nous concerne, nous serons prêts quelle
que soit la date qu'ils choisiront. Nous restons concentrés sur notre
objectif, qui est d'être prêts quoi qu'il arrive en 2020."
Les stades seront-ils climatisés si le Mondial se tient en hiver ?
"Nos plans n'ont pas changé. Ces stades ne seront pas seulement pour le
Mondial. Nous avons aussi un championnat national qui peut en profiter
puisque nous jouons de septembre à mai, avec donc des mois chauds. Donc,
il y aura la climatisation dans les stades de toutes façons. Cela
signifie aussi que l'on peut ouvrir des horizons pour d'autres pays
parce que cette technologie ne concerne pas que les stades. Cela
concerne tous les espaces ouverts et publics. Donc, une fan-zone, un
jardin public peut bénéficier de cette technologie. Cela signifie que
d'autres pays qui n'ont pas pu accueillir ce genre d'évènements à cause
du climat peuvent désormais travailler avec nous pour trouver des
solutions."
Le Qatar a été très critiqué quant aux conditions de vie et de
travail des ouvriers. Que fait votre pays pour améliorer les choses ?
"C'est bien que la lumière ait été mise sur cette question. Mais il
faut aussi comprendre que dans ce domaine, ce n'est pas le statu-quo et
que ce n'est pas quelque chose de généralisé. Oui, il y a des gens qui
enfreignent la loi, qui font des choses illégales. Cela signifie qu'il y
a des choses à revoir pour s'assurer que cela ne se reproduira pas et
les plus hauts responsables du gouvernement prennent cette affaire très
au sérieux. Nous avons mis en place des règles en ce qui concerne le
bien-être des ouvriers. Ce seront des conditions obligatoires imposées
sur tous les contrats. Cela concerne tous les détails, sur la façon
d'assurer leurs droits, de leur garantir une meilleure protection, de
s'assurer que leurs salaires sont payés à temps. Nous aurons un système
très solide pour garantir que tout cela sera appliqué et mis en oeuvre."
(AFP)
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