Le champion de natation David Smétanine, 40 ans, multi-médaillé aux
Jeux paralympiques, a saisi le tribunal administratif pour contester le
non renouvellement de son contrat par la ville de Grenoble, où il
travaillait depuis 2006.
"Je considère que c'est un licenciement
non fondé car j'ai apporté une plus value à la ville sur de nombreux
sujets", a indiqué M. Smétanine à l'AFP, confirmant une information de
France 3 Alpes.
Attaché territorial contractuel depuis 2006, il
avait été rattaché au directeur général des services (DGS) à partir de
2008 afin de valoriser la candidature de Grenoble pour les JO de 2018.
Depuis,
il conseillait aussi le DGS sur "un plan sportif, l'image de la ville,
l'éducation par le sport, l'accès aux grands équipements sportifs",
a-t-il précisé.
M. Smétanine bénéficiait d'une convention
d'insertion professionnelle, lui permettant de bénéficier de temps libre
pour s'entraîner.
En octobre, la ville a émis un avis défavorable
à sa titularisation et son contrat a pris fin en décembre. "J'ai pris
un coup de marteau sur la tête", a-t-il déclaré.
Le champion
paralympique, par ailleurs conseiller régional PS, évoque "une chasse
aux sorcières", la nouvelle municipalité écologiste n'ayant, selon lui,
pas apprécié ses "relations proches" avec l'ancien maire socialiste,
Michel Destot.
Dans un communiqué, le conseiller municipal UMP
Matthieu Chamussy a même dénoncé une "purge stalinienne". Le maire EELV
"Éric Piolle doit cesser cette vendetta", a-t-il lancé, en soulignant
que M. Smétanine contribuait "au dynamisme et rayonnement de notre
ville".
La municipalité a justifié sa décision par un "souci de bonne gestion de l'argent public et de respect du droit".
Invité
à faire le bilan de son travail, le champion de natation "a eu beaucoup
de mal à justifier du contenu concret et quotidien de la mission qu'il
exerçait", a indiqué la ville.
"Il ne reste pas de trace écrite,
pas de rapport, ni de compte-rendu de sa participation à des réunions.
La ville de Grenoble a souhaité sortir de cette situation pour ne pas
être complice des héritages du passé", a-t-on ajouté de même source.
La
commission administrative paritaire, composée d'élus et de syndicats,
s'est d'ailleurs prononcé contre la titularisation de M. Smétanine, les
syndicats s'étant abstenus, selon la même source.
"Son bilan n'a
convaincu personne", a souligné la ville, qui se dit "sereine" quant au
recours à venir devant le tribunal administratif.
(AFP)
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