mardi 7 avril 2015

Le champion paralympique David Smétanine attaque la ville de Grenoble en justice

Le champion de natation David Smétanine, 40 ans, multi-médaillé aux Jeux paralympiques, a saisi le tribunal administratif pour contester le non renouvellement de son contrat par la ville de Grenoble, où il travaillait depuis 2006.

"Je considère que c'est un licenciement non fondé car j'ai apporté une plus value à la ville sur de nombreux sujets", a indiqué M. Smétanine à l'AFP, confirmant une information de France 3 Alpes.
Attaché territorial contractuel depuis 2006, il avait été rattaché au directeur général des services (DGS) à partir de 2008 afin de valoriser la candidature de Grenoble pour les JO de 2018.
Depuis, il conseillait aussi le DGS sur "un plan sportif, l'image de la ville, l'éducation par le sport, l'accès aux grands équipements sportifs", a-t-il précisé.
M. Smétanine bénéficiait d'une convention d'insertion professionnelle, lui permettant de bénéficier de temps libre pour s'entraîner.
En octobre, la ville a émis un avis défavorable à sa titularisation et son contrat a pris fin en décembre. "J'ai pris un coup de marteau sur la tête", a-t-il déclaré.
Le champion paralympique, par ailleurs conseiller régional PS, évoque "une chasse aux sorcières", la nouvelle municipalité écologiste n'ayant, selon lui, pas apprécié ses "relations proches" avec l'ancien maire socialiste, Michel Destot.
Dans un communiqué, le conseiller municipal UMP Matthieu Chamussy a même dénoncé une "purge stalinienne". Le maire EELV "Éric Piolle doit cesser cette vendetta", a-t-il lancé, en soulignant que M. Smétanine contribuait "au dynamisme et rayonnement de notre ville".
La municipalité a justifié sa décision par un "souci de bonne gestion de l'argent public et de respect du droit".
Invité à faire le bilan de son travail, le champion de natation "a eu beaucoup de mal à justifier du contenu concret et quotidien de la mission qu'il exerçait", a indiqué la ville.
"Il ne reste pas de trace écrite, pas de rapport, ni de compte-rendu de sa participation à des réunions. La ville de Grenoble a souhaité sortir de cette situation pour ne pas être complice des héritages du passé", a-t-on ajouté de même source.
La commission administrative paritaire, composée d'élus et de syndicats, s'est d'ailleurs prononcé contre la titularisation de M. Smétanine, les syndicats s'étant abstenus, selon la même source.
"Son bilan n'a convaincu personne", a souligné la ville, qui se dit "sereine" quant au recours à venir devant le tribunal administratif.

(AFP)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.