Eviter l'effet cour de récréation. C'est ce
que souhaitent les dirigeants de la Ligue de football professionnel
(LFP) afin d'améliorer l'image des clubs et des championnats. La
présidente Nathalie Boy de la Tour et le directeur général Didier
Quillot ne le disent pas comme cela.
Leur plan stratégique évoque la
nécessité d'« adopter une charte éthique des comportements de tous les
acteurs ». Mais ils en font une priorité. « C'est la première chose qui a
été validée par le conseil d'administration », précise la présidente, soulignant ainsi la conscience qu'on les propriétaires et dirigeants de clubs de leurs propres excès.Le club, un tremplin médiatique
De
quoi s'agit-il ? Les règles de la charte restent à rédiger mais
l'objectif est d'encadrer, voire de limiter, la communication des
dirigeants. De Nasser Al-Khelaïfi (PSG) au twitteur fou Jean-Michel
Aulas, ils sont trop nombreux à s'exprimer dans les médias avant ou
après chaque match, sur l'adversaire, les joueurs, l'arbitrage, les
instances, etc. On pourrait même penser que certains considèrent devoir
être la première vedette de leur équipe. Beaucoup de « petits »
millionnaires semblent avoir investi dans des clubs pour monter sur un
tremplin médiatique flattant l'ego autant que par amour du sport. Et de
fait, qui aurait connu l'ancien Leclerc Jacques Rousselot ou l'ex-prince
des centres d'appel Bernard Caïazzo s'ils n'était devenus actionnaires
de Nancy et de Saint-Etienne ?
Pas de dénigrement médiatique en Angleterre
Rien
de tel en Premier League, le championnat anglais, le plus riche du
monde. Même lors de la soirée de gala annuelle du grand Manchester
United, le seul membre de la direction à prendre la parole était
l'entraîneur Alex Ferguson. Pas un mot du président, du directeur
général ou des actionnaires. Outre-manche, la « Chairmen's Charter »
signée par tous les présidents oblige « à ne pas se critiquer ou se
dénigrer les uns les autres ». Sous peine de fortes pénalités
financières.
Selon le baromètre de la LFP
et des clubs, seulement 40 % des Français ont à leur égard une opinion
positive. Les polémiques incessantes y sont sûrement pour quelque chose.
(Les Echos)
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