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mardi 13 novembre 2012

Naming des stades : pourquoi la France bloque-t-elle ?

Emirates Stadium, Allianz Arena. Ces noms de stade sonnent étrangers aux oreilles des Français. Pourquoi le naming n'a-t-il pas encore totalement franchi nos frontières? Vincent Chaudel y répond pour «20 Minutes»...

Le stade Vélodrome devrait bientôt changer de nom alors qu’il subit des travaux d’agrandissement depuis plus d’un an afin de gagner 10.000 places en vue de l’Euro 2016. L’abandon de la dénomination historique "Stade Vélodrome" au profit d’une marque soulève des questions sur la place du naming – pratique de parrainage consistant à donner à une enceinte sportive le nom des investisseurs privés pour dix ou quinze ans - dans l’économie du  sport en France, très en retard sur ses voisins étrangers qui ont intégré à leur quotidien le sponsoring de stade. Vincent Chaudel, expert en business du sport au Cabinet Kurt Salmon, répond à 20 Minutes.

Pourquoi le naming n’a pas encore pris en France ?

Cela s’inscrit au sein d’une véritable dimension culturelle. En France, il y a toujours un problème de rapport à l’argent dans le sport. Ici, il faut chercher à montrer que l’argent fait mauvais ménage avec le football tout particulièrement. Aujourd’hui, nous arrivons contraint et forcé vers le naming car les équipements coûtent plus chers (confort et attente des spectateurs, foncier, sécurité) à un moment où il y a pénurie en termes d’argent public. D’autant que le naming de stade peut entraîner un cercle vertueux sur d’autres opérations comme c’est le cas pour le club londonien Arsenal. Fly Emirates y a en effet réalisé un coup double avec un investissement stade (150 millions sur dix ans) et sponsoring maillot. Partouche en France avait cette idée avec le Grand stade de Lille, mais pour l’instant, son offre (pas loin des 3,5 millions d'euros par an) a été jugée trop faible par la ville.
Lire la suite sur 20 Minutes.

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