D'après L'Equipe du 15 mars, la
Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de sttaquer aux privilèges de l'AS Monaco en matière fiscale et sociale. D'après le procès verbal de la séance du 24 janvier que le quotidien s'est procuré, le conseil d'administration de la ligue a pris connaissance des analyses juridiques
effectuées par le cabinet Villemot
sur la situation de l’AS Monaco dans les
championnats professionnels français et
des avantages économiques qui en
découlent. Le document "affirme qu’il est impératif,
pour l’équité des championnats professionnels
français, que l’ensemble des
clubs participants soient soumis au
même régime fiscal et social ; constate
que pour atteindre cet objectif, il
convient de préciser dans les règlements
de la LFP que la société commerciale de
tout club jouant dans les championnats
professionnels français doit avoir son
siège de direction effective en France et
demande qu’un projet de délibération en
ce sens soit proposé à un prochain
conseil d’administration".
Parmi privilèges monégasques sur lesqules le CA de la LFP entend revenir,
l’UCPF, le syndicat
des clubs professionnels pointe que, quand l’ASMonaco engage
un joueur étranger (non
français), il n’a pas
d’impôt à payer à Monaco
en vertu de l’ordonnance
du 8 février 1869.
En revanche, un joueur
français employé par
l’ASM est imposé en
France, en application de la
convention fiscale francomonégasque du
13 octobre 1963. Mais les
deux (étranger et français)
bénéficient de charges
sociales inférieures d’environ
20% à Monaco par
rapport à la France.
Dans le détail, les écarts de
rémunération, à salaire
égal, sont assez conséquents.
Pour un joueur qui
perçoit 600.000 par an,
l’UCPF note que "le net en
poche pour un joueur en
France par rapport à un
joueur étranger de Monaco
est inférieur de 103% en
application du régime de
droit commun (...). Cette
différence est portée à
152% lorsque le salaire
brut annuel du joueur est
de 1,8 millions et à 185%
lorsque le salaire brut
annuel est de 3 millions".
Un bémol est toutefois venu de Jean-Michel Aulas qui, après avoir
demandé un deuxième avis au cabinet
Clifford Chance, pense "que la convention fiscale
entre Monaco et la France pouvait s’imposer à la loi sur le
sport. Et que nous pourrions être attaqués
juridiquement par Monaco, ce qui
pourrait nous coûter très cher..."
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