vendredi 19 avril 2013

Le Paris SG lorgne sur le basket... pour jouer où ? Avec qui ?

Copyright : JD Lesay
Après le football et le handball, Qatar Sports Investments (QSI), le propriétaire du Paris-Saint-Germain, pourrait investir dans le basket et le volley. En tout cas, la réflexion est menée et elle paraît logique. Le PSG omnisports voit grand, mais son arrivée ne semble pas être pour tout de suite.
Dans leur volonté de faire émerger un grand club omnisports à Paris, à l’instar du FC Barcelone ou du Real Madrid, les dirigeants du PSG et de QSI ne rejettent pas l’idée d’inclure en leur sein un club de basket parisien. Alain Béral, le président de la Ligue nationale (LNB), les a rencontrés. "J’ai eu confirmation que le PSG, la marque, pouvait être intéressé. La Ligue n’est pas et ne peut pas être entremetteuse, mais on ne peut qu’être favorable à ce genre de rapprochement", estime-t-il. Dans cette histoire, l’investisseur potentiel recherche d’abord l’intérêt économique. "Les actionnaires actuels sont des hommes d’affaires. Ils investissent pour développer une marque. Plus le public est large, plus la marque peut générer du contenu." Via QSI, le PSG basket serait a priori capable de monter sans peine un budget de 15 millions d’euros. Suffisant pour lui assurer une domination en France mais aussi pour lui offrir une vraie visibilité en Europe, indispensable au développement de la marque PSG.

Reste qu’à ce jour, en Île-de-France, il n’y a pas une salle digne de ce nom pour accueillir un grand club ! Le Palais omnisports de Paris-Bercy va entrer en travaux à compter de janvier 2014 jusqu’à la fin de l’été 2015 et la salle Pierre-de-Coubertin, désuète et à la capacité limitée (4.500 places), abrite désormais principalement le PSG Handball. Les Qatariens, évidemment, connaissent et s’inquiètent de cette situation. "La salle est une question importante. Il faut absolument trouver une maison", admet Béral, qui défend l’idée d’une localisation à Bagnolet (93), banlieue proche à l’est de Paris, laquelle pourrait être une structure souple et modulable, comme la Basketball Arena des JO de Londres, moins chère et plus vite bâtie. Un projet de très grande salle (de 18.000 à 20.000 places) est par ailleurs à l’étude à Sarcelles (95), mais aucun club résident n’y est pour l’instant associé. "C’est un mal francofrançais, il faut vraiment relancer la machine. S’il y avait déjà une salle à Paris, les choses iraient sans doute beaucoup plus vite", dit encore le patron du basket pro.
Si elle voyait le jour, l’adjonction d’une section basket au PSG omnisports pourrait s’opérer via Paris-Levallois. Actuel dixième ex-aequo de Pro A, le club est le fruit d’un mariage de raison acté par les deux municipalités entre le Paris Basket Racing et le Levallois Sporting Club. Une convention de trois ans, renouvelable, scelle depuis 2007 une union qui penche aujourd’hui fortement vers Levallois, détenteur des droits sportifs auprès de la fédération française, d’autant que les actionnaires privés parisiens semblent en passe de se désengager. Basé dans la cité des Hauts-de-Seine, le PL partage deux salles, deux (maigres) publics et une dote équivalente (1,3 million d’euros annuels) des deux villes pour un budget de seulement 3,85 millions. Un coup de fouet financier est donc vivement espéré pour dynamiser un club en manque d’identité et de visibilité dans la capitale. Son président, Francis Flamme, a rencontré il y a quelques semaines Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du Paris-SG. "Il n’y a pas de projet immédiat, on s’est rencontrés pour se connaître. Mais les responsables politiques ne se sont pas vus. Donc il ne se passera rien avant les élections municipales de 2014", commente Flamme. La JSF Nanterre (92), désormais bien installée en Pro A, a également été approchée par le PSG à l’automne dernier. "J’ai eu un contact indirect, oui, mais sans proposition concrète", admet Jean Donnadieu, le président de la JSF.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.