Sepp Blatter, président de la Fifa, à 77 ans, ne devrait pas se représenter à la tête de la fédération internationale. Il est interviewé dans L'Equipe du 15 mai 2013. Verbatim...
"J’ai toujours l’idée de m’arrêter en 2015.
Mais il faut mener à bien la suite de
la réforme de la Fifa et être sûr que
celui qui me succédera fera en sorte
que le football reste un sport universel. Pour moi, c’est très important.
Je ne lutte pas pour rester. Je lutte
pour ça. [...] Je n’abandonnerai pas si
on veut changer totalement la Fifa
et qu’elle risque d’être dirigée par les
clubs et non plus par les associations
(les fédérations).[...] Avec la concentration de l’argent
dans les grands clubs européens, il y
a une tendance à vouloir prendre le
pouvoir…"
"[Michel Platini] est un bon candidat. [...] C’est mon candidat naturel puisque nous avons tout fait ensemble.
Dès mon avènement à la présidence
(le 8 juin 1998), il était mon conseiller technique. Ensuite, nous
avons bâti une politique sportive à
la Fifa. Puis, il est devenu président
de l’UEFA (en 2007). C’est le bonwa-
gon…"
"[La FIFA a-t-elle toujours
1 milliard de
dollars de réserves ?] Oui. On peut
survivre, même
si la Coupe du
monde n’a pas
lieu pendant un moment. Quand j’ai
été élu président, en 1998, la FIFA
était dans le rouge."
"On a aussi décidé que l’on
attribuerait une seule Coupe du
monde à la fois, dorénavant par le
congrès tout entier, pas seulement
par le comité exécutif, pour éviter la
situation confuse qu’on a connue en
2010 (attribution conjointe des Coupes
du monde 2018 et 2022 à la Russie
et au Qatar). On va aussi féminiser le comité exécutif. Il reste à décider s’il faut introduire une question
d’âge et une limitation des mandats."
"On peut avoir des stades climatisés. Mais la Coupe du monde, c’est
plus que des stades, c’est un ensemble d’activités sociales et culturelles
autour de la compétition. Qu’est-ce
qu’on en fait ? Ce n’est pas rationnel
et raisonnable de jouer en juin-juillet. Notre rapport technique, qui
était à la disposition de tous les
membres du comité exécutif avant le
vote de 2010, a exposé ces difficultés. [...] Il y a eu des interventions à différents niveaux
pour qu’elle aille
à un pays arabe. La géopolitique a
fait son oeuvre. Mais personne n’a
prouvé qu’il y avait eu des malversations pour que le Qatar soit choisi. La
commission d’éthique peut ouvrir
une enquête. Ce serait bien pour
prouver que cela a été fait correctement."
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