Saisi en référé par les dirigeants de l'AS Monaco,
le Conseil d’Etat doit dire
"dans les prochains jours" s’il lève
provisoirement la décision de la LFP du
21 mars, qui oblige tous les clubs de L1
et de L2 à avoir leur siège sur le territoire
français d’ici au 1er juin 2014.
Avant un jugement sur le fond du dossier,
qui doit intervenir à l’automne
prochain.
Pour accéder à la demande monégasque,
le juge des référés doit être
convaincu qu’il y a "une urgence" et
"un doute sérieux sur la légalité de
cette décision de la LFP". Le jeu pour
Monaco était donc de dramatiser la
situation. "C’est une mesure d’éviction,
a plaidé Me Dominique Foussard,
l’un des avocats de l’ASM. On veut
nous éliminer. La Ligue prend des libertés
avec ses pouvoirs." Il a rappelé la
tentative avortée de négociation
menée par Noël Le Graët, le président
de la FFF, venu demander début mai
200 millions d'euros pour compenser les avantages
fiscaux et sociaux du club monégasque, la difficulté à présenter des
prévisions budgétaires devant la
DNCG (150 millions, tout de même, de
budget en 2013-2014), ou encore les
menaces de boycott de Monaco, exprimées
dans nos colonnes par certains
présidents de club.
"Ce boycott aurait dû être voté à Nice
le 12 juin par l’UCPF (le syndicat des
clubs, qui devait tenir son assemblée
générale, finalement annulée, comme
celle de la LFP, en raison des grèves
dans les transports), a avancé Tetiana
Bersheda, avocate de Dimitri Rybolovlev
et membre du conseil d’administration
de l’ASM. Ce qui est inexact : le cas
de l’AS Monaco devait bien être évoqué,
mais sans vote d’un boycott. "La
Ligue est totalement étrangère à cette
affaire-là, a répondu Me Jean Barthélemy,
l’un des avocats de la LFP. Si certains
clubs boycottaient, ils seraient
soumis à des sanctions sévères."
Avant de conclure : "Nous attendons
toujours la preuve d’une atteinte grave
et immédiate aux intérêts de Monaco..."
(Source : L'Equipe)
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