Le club du Mans FC relégué en National doit trouver 14,3 millions d'euros d’ici au 20 juin,
avant son passage devant la DNCG. Mais quasiment plus personne
ne croit en la possibilité de boucler le tour de table. Et,
pour ne rien arranger, son président,
Henri Legarda, a été suspendu d’un
certain nombre de fonctions par la
direction nationale de contrôle et de
gestion (DNCG), qui lui a notifié notamment l’interdiction de défendre
le dossier manceau, à six jours de
son passage devant l’instance. Une
mesure conservatoire que Legarda a
bon espoir de faire lever. "Je me
bats comme un forcené pour boucler
le tour de table", a commenté très
laconiquement celui qui est en poste
depuis 2001. Sa mission – sauver le
club sarthois et les 110 emplois qui
en dépendent – est loin d’être
gagnée, dans un dossier jugé par certains partenaires "indéfendable eu
égard à certaines créances douteuses
avec des agents étrangers".
A la Pincenardière, le centre de formation du club, racheté 2 millions par la
ville, ce qui a permis d’assurer les salaires du personnel depuis le mois de
mars dernier, l’humeur varie au gré
des infos du jour. En début de semaine, il avait circulé qu’un conciliateur,
nommé par le président du tribunal
de commerce, aurait le pouvoir de
renégocier la dette à l’amiable jusqu’à moins 50%. Mais la nouvelle a
été démentie hier avec fermeté et cela rend le tour de table presque impossible à boucler, avec près de
15 millions à trouver en un temps record.
Les partenaires ne se bousculent pas
pour venir au secours de Legarda.
"Il y a eu trop d’incohérences dans
ce dossier. Le chantage à l’emploi ?
Un argument à la con. Le foot n’est
pas un monde à part. La crise est générale
et il n’est pas question de faire
payer le contribuable", explique un
familier du dossier.
Le président manceau, qui n’a pas
souhaité dévoiler l’identité des personnes qu’il a tenté d’approcher
pour trouver des fonds, s’est entretenu avec le président du conseil général avant-hier, le président du conseil
régional hier et il doit voir le maire
du Mans, Jean-Claude Boulard, lundi. Mais dans une région durement
touchée par la crise écocomique,
l’argent public ne servira sans doute
pas à sauver le club de Lagarda.
(Source : L'Equipe)
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