Une enquête est "en cours" depuis dimanche soir à la suite des
violences et dégradations survenues au stade de l'Allianz Riviera à Nice
en présence de supporteurs de Saint-Etienne, a indiqué lundi le
procureur de Nice, Eric Bedos.
Il y avait dimanche soir dans le
stade un magistrat de Nice comme pour tous les matchs considérés "à
risques", ainsi qu'un policier stéphanois, a précisé le procureur. Les
vidéos vont notamment être exploitées pour identifier les auteurs de
violences et de déprédations.
Huit personnes -un supporteur
stéphanois et sept Niçois (dont deux stadiers)- ont été blessées dans
les échauffourées dimanche soir.
L'OGCN a porté plainte contre X
pour dégradations et violences, a-t-on appris lundi soir auprès de son
directeur général Julien Fournier
Le responsable niçois qui a
visionné l'ensemble des images de la vidéosurveillance installée à
l'Allianz Riviera a fait état d'un groupe de supporters stéphanois très
calmes à la descente des cars, dans l'escalier d'accès au parcage
visiteur, mais qui ont brutalement "décidé de tout saccager" dès leur
arrivée dans leurs gradins, où "220 sièges ont été endommagés en 8
minutes seulement par ces hooligans"
L'OGCN, club résident, a
alerté à plusieurs reprises les responsables de Nice Eco Stadium (NES),
la société concessionnaire de l'Allianz Riviera, sur la qualité des
sièges du stade jugé trop fragiles et même "dangereux quand détériorés",
a-t-il ajouté. "Dimanche, bien sûr, il s'agissait de vandalisme, Mais,
ces sièges peuvent se casser sans volonté de destruction et se coupent
en pointe", a expliqué le directeur général.
Le club niçois entend envoyer la facture des dégâts au club stéphanois.
Un
total de 220 sièges, dont 150 dossiers et 70 assises, ont été
détériorés, a détaillé lundi le patron de Nice Eco Stadium, Xavier
Lorcat Jacob. Il n'a pas chiffré le montant des dégradations, toutes
survenues dans la tribune réservée aux supporteurs visiteurs, qui seront
à la charge du club résident l'OGCN.
"Ré-encager les stades,
est-ce vraiment la solution?", s'est-il interrogé. "La solution peut
passer par le fait que ce type de supporteurs ne se déplacent plus lors
de matchs classés à risques", a-t-il estimé lors d'un point de presse.
Le
responsable a indiqué qu'il allait renforcer les gardes-corps de la
tribune visiteurs. L'augmentation du nombre de stadiers est également
envisagé.
"Les images de vidéosurveillance captées lors de leur
entrée dans l'Allianz Riviera démontrent sans ambiguïté qu'il n'y a eu
aucun +caillassage+ des bus stéphanois", a précisé lundi la direction du
club niçois sur son site internet, confirmant ainsi un premier constat
de source policière.
A la mi-temps du match Nice-ASSE (0-1), le
président stéphanois Roland Romeyer avait tenté d'expliquer sans le
justifier l'énervement des supporteurs des Verts par des jets de
projectiles sur leurs bus.
Tancé par son homologue azuréen
Jean-Pierre Rivère, qui l'avait invité "à la décence, à prendre du recul
et à s'informer" sur des débordements "à ne plus jamais voir dans le
football", le responsable forézien n'avait ensuite plus fait référence à
des incidents sur la route et s'en était remis aux résultats de
l'enquête.
"Il y a trop de violence, si ça continue, je vais rendre mon tablier", avait-il même lancé avant de quitter Nice.
Dimanche,
un peu plus d'une heure avant le coup d'envoi de la rencontre de
championnat entre Nice et Saint-Etienne, quelque 250 "ultras" dont des
anciens membres des "Green Angels", un groupe auto-dissous en septembre,
avaient arraché et jeté des dizaines de sièges, a constaté une
correspondante de l'AFP. Expulsés du stade par la police avant le coup
d'envoi du match, ils sont repartis immédiatement en autocars pour
Saint-Etienne.
Le député-maire de Nice, Christian Estrosi (UMP), a
fustigé lundi "l'attitude des supporters stéphanois et les actes de
vandalisme qui déshonorent le football et les valeurs même du sport".
(AFP)
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