L’extension de son stade est indispensable au FC Grenoble - huitième du Top 14 et septième budget de l’élite -
pour continuer à grandir.
«J’AIMERAIS pour Grenoble ce
qu’à fait Georges Frêche pour le
foot, le rugby, le hand à Montpellier…
Cet homme, c’est un
exemple pour le sport. » Ces
propos du directeur sportif du FC
Grenoble, qui joue aujourd’hui à
Montpellier, ne sont pourtant
pas de circonstance. Quand Fabrice Landreau évoque
l’avenir
de son club, il cite souvent l’action
de l’ancien président du
conseil régional du Languedoc-Roussillon et maire de Montpellier,
décédé en 2010. Il le fait avec
d’autant plus d’acuité que le
rugby grenoblois joue gros.
Il y a un an, pour leur découverte
du Top 14, les Isérois
étaient considérés comme des
petits malgré un budget n’ayant
rien à voir avec celui d’un
promu : près de 17 millions
d’euros, dont onze apportés
par le sponsoring.
Cette saison,
le budget prévisionnel a légèrement
augmenté (18,6 millions).
«On veut vite arriver à 20 millions et
l’objectif est d’atteindre
24 millions en 2016 », précise le
président Marc Chérèque. Cette
montée en puissance est conditionnée par
l’extension du stade
Lesdiguières. «Le bail emphytéotique
signé cet été (qui accorde
au FCG la gestion commerciale
de cet équipement) est
un signal fort de la ville, dit Landreau.
Cependant, le club n’est
pas assez fort financièrement
pour mener seul ce projet. On a
des plans, des idées, on a beaucoup
avancé, mais il manque le
financement. Convaincre les
banquiers : c’est le défi de Marc
Chérèque et de son équipe.»
Le
président reste optimiste : «On
est dans la finalisation du tour
de table financier, on devrait y
arriver. Les travaux commenceront
en janvier ou février. »
Pour un coût de 8 millions à la
charge du club, l’agrandissement
de la tribune ouest permettra
d’augmenter le nombre
de places : «Huit cents à quatre
mille trois cents, avec trois nouveaux salons VIP,
précise Chérèque.
La capacité sera alors d’environ quinze
mille places, dont
près de deux mille cinq cents
pour les partenaires. Sous la tribune,
on réalisera une halle de
2000 m2 (entraînement, musculation,
formation, vestiaires…).
La seconde phase du projet consiste en une opération d’aménagement
urbain et commercial
(supermarché). »
Le FCG veut rénover le vieux
Lesdiguières, construit en 1921 et
restauré une fois en 1991, alors
qu’une enceinte récente (2008)
de vingt mille places, le stade
des Alpes, est sous-utilisée. Cherchez l’erreur... «Le stade des
Alpes est magnifique mais son
exploitation n’a pas été réfléchie,
déplore Landreau. Il y a peu de
loges, or l’hospitalité partenaires
constitue une part importante de notre budget.
Ce stade a
coûté 90 millions d’euros et il
faudrait encore dépenser de l’argent
pour augmenter l’accueil
des partenaires ? Et si le foot, qui
est en CFA, remonte un jour, ne
serait-ce qu’en National, la cohabitation
sera trop contraignante.
» Conclusion de Chérèque
: « On continue à faire
grandir le club pour l’amener au
niveau des meilleurs. » À condition que
les banquiers poussent
avec lui…
(L'Equipe)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire