vendredi 6 décembre 2013

Déménagement de Lens à Lille ou Valenciennes, les collectivités sont pour, pas les clubs

EN RAISON des travaux d’agrandissement et de réfection de Bollaert liés à l’organisation de l’Euro 2016, le RC Lens réfléchit à sa résidence pour la saison prochaine. Gervais Martel a sondé les collectivités et les stades de Lille, Valenciennes, Amiens, Calais et, de manière informelle, le Stade de France. «Je souhaite jouer dans le Nord-Pas-de-Calais, précise le président du RC Lens, et dans le même stade, de préférence.»
Le club artésien, actuellement 3e de L2, table sur 20 000 à 25 000 abonnés en cas de remontée en L1. «Ce ne pourrait donc être que le grand stade Pierre-Mauroy d e Lille (50 157 places) ou le Stade du Hainaut (25 172 places), indique encore le dirigeant. Mais il faut notamment savoir quels seront les coûts de location et de déplacement. J’espère que la solidarité régionale prévaudra. »
Le RC Lens a obtenu l’accord de la communauté urbaine de Lille, celle de la région Nord-Pas-de-Calais, et celle de l’agglomération du Valenciennois. Martel renvoie la balle à Michel Seydoux et Jean-Raymond Legrand, patrons du LOSC et du VAFC. Le premier a son mot à dire. Le deuxième est tributaire de la collectivité publique. Le LOSC peut refuser l’arrivée d’un club résident. Sauf que le RC Lens ne sera qu’un usager «temporaire».
En tout cas, les dirigeants nordistes ne semblent pas très favorables à l’arrivée des Artésiens. Les Lillois craignent ce concurrent sportif et commercial, propriété de l'Azerbaïdjanais Hafiz Mammadov. Les Valenciennois, eux, ont laissé, il y a quelques semaines, certains de leurs supporters déployer des banderoles hostiles à ce transfuge.
En mettant la balle dans le camp de ses voisins, Lens, qui avait accueilli le LOSC deux saisons en C1 (2001-2002 et 2006-2007), espère obtenir une réponse avant la fin de l’année. Quitte à ce que le LOSC ou le VAFC justifient publiquement leur refus.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.